“Excusez-moi, je n’ai plus de batterie, je peux juste utiliser votre téléphone 30 secondes pour passer un appel ?” Cette rengaine, nous l’avons toutes et tous déjà entendue. Qui n’a jamais croisé le chemin d’un·e passant·e affichant un air de détresse, un portable éteint à la main ? Lorsque Shannon Fraser s’est retrouvée dans cette situation, elle a prêté son téléphone, croyant bien faire. Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’elle venait de tomber dans un piège qui allait lui coûter cher.
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Lieu du crime : la Floride, à Orlando plus précisément, relate CBS. Alors que Shannon Fraser profite de son samedi soir pour promener son chien, elle se retrouve nez à nez avec un jeune garçon à trottinette. “Il avait l’air d’avoir 12 ans”, se rappelle-t-elle. Il lui tient alors à peu près ce langage : “Mon téléphone n’a plus de batterie. Je ne retrouve ni ma famille, ni mes amis. Je les ai perdus. Est-ce que je pourrais utiliser votre portable pour les appeler ?”
Comment résister à cet appel à l’aide ? Persuadée de faire une bonne action, Shannon lui prête son téléphone. Il rentre alors un numéro et met son interlocuteur en haut-parleur. Le stratagème est parfaitement élaboré, et le jeu d’acteur digne des cours Florent : “Les gars, je n’arrive pas à vous retrouver. Ça vous embête si je vais sur Maps ?”, demande-t-il à sa bienfaitrice.
Elle accepte, et il ouvre l’application. “C’est ça qui est dingue. Il était à 30 centimètres de moi”, se souvient Shannon. Elle le surveille, il lui rend son appareil au bout de trois minutes et repart à bord de son bolide. Le week-end passe, et le lundi, sa banque l’alerte d’activités inhabituelles sur son compte Venmo – équivalent de Lydia. “Deux virements : un de 1 800 dollars. Un autre de 2 000.” Oups.
Shannon contacte Venmo et apprend que le jeune garçon s’était créé un compte 30 minutes avant de l’aborder. La supercherie est démasquée – trop tard. Pour éviter ce genre de piège, on lui a conseillé de protéger ses applications avec une reconnaissance faciale et un code PIN. “La majorité de mes applications étaient protégées par la reconnaissance faciale. Je pensais que Venmo aussi, mais non.” Ne faites pas comme Shannon : protégez toutes vos applications par un système d’authentification. Vous nous remercierez plus tard.
On vous a déjà piégé·e sur votre téléphone ? Racontez-nous votre expérience à hellokonbinitechno@konbini.com.