Facebook vient d’infliger une fessée aux joueurs de poker professionnels

Facebook vient d’infliger une fessée aux joueurs de poker professionnels

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Poker FB

La torpille s'appelle Pluribus et c'est une IA.

En octobre 2015, la société DeepMind, fraîchement rachetée par Google, fait parler d’elle dans le monde entier : son IA, AlphaGo, bat pour la première fois un joueur de go professionnel (un Français qui plus est). Si vous n’aviez rien suivi à l’histoire, un magnifique documentaire retrace l’épopée et nous avions partagé notre émoi ici. Côté jeux vidéo, les algorithmes avaient, par la suite, affiché leur suprématie dans Starcraft II et Dota.

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L’homo (video)ludicus vient d’essuyer une nouvelle raclée. Pour la première fois, une IA, Pluribus, codéveloppée par des chercheurs de Facebook en collaboration avec l’Université de Carnegie Mellon (États-Unis), a gagné des parties à six joueurs, en mode Texas Hold’em sans limite – en 2015, l’exploit avait déjà été accompli, mais contre un seul joueur.

Deux formules ont été testées : cinq IA contre un joueur et cinq joueurs contre une IA. Dans le dernier cas, l’IA a en moyenne amassé 1 000 dollars par heure (un jeton valant un dollar), le tout sur 10 000 mains réparties sur 12 jours. Une somme jugée exceptionnelle par les observateurs.

Contrairement aux jeux susmentionnés, le poker a une caractéristique qui rendait la tâche autrement ardue : une bonne partie de l’information est cachée (les joueurs ne savent pas ce qu’ont en main leurs adversaires), ce qui entraîne de redoutables stratégies de bluff. Dans cette configuration délicate, l’IA a notamment dû s’affronter elle-même (le “self play”) pour s’imposer ensuite dans le game.

Au détour d’un communiqué, Facebook mentionne une autre information qui a retenu toute notre attention : Pluribus consomme très peu d’énergie. Les calculs auront coûté en tout et pour tout 150 dollars en électricité, alors que certains algorithmes similaires ont coûté des millions de dollars pour l’entraînement d’une IA. Ah bon, vous ne le saviez pas ? L’IA émet du CO2 en pagaille !