En Belgique, un bot trolle les députés accros à leur smartphone au Parlement

En Belgique, un bot trolle les députés accros à leur smartphone au Parlement

La question est : jouent-ils à Candy Crush ou à Pokémon Go ?

Qui n’a pas, au moins une fois dans sa vie professionnelle, tripoté sans but son smartphone, juste pour s’échapper une seconde d’une réunion ennuyeuse ? Qui n’a pas porté ses yeux fatigués quelques secondes sur Instagram ou Twitter pendant un meeting particulièrement soporifique ?

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Ne nous mentons pas : on l’a tous fait, y compris les hommes politiques. C’est ce que montre le projet The Flemish Scrollers de l’artiste belge Dries Depoorter. Celui-ci a créé un logiciel utilisant la reconnaissance faciale pour voir si les députés du Parlement flamand de Belgique sont concentrés lors des sessions – ou s’ils scrollent leur smartphone comme des millennials.

Les séances du Parlement sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’artiste depuis ce lundi. “Lorsqu’un direct démarre, le logiciel se met à chercher les mobiles et essaie d’identifier les politiciens distraits”, explique Dries Depoorter sur le site du projet. Une fois un politicien avec le smartphone en main détecté par l’IA, un tweet et un post Instagram sont automatiquement publiés pour demander à la personne de rester concentrée.

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Et si aucune session n’est en cours, le logiciel utilise le machine learning pour analyser les vidéos enregistrées. Prenez la photo ci-dessous : on croirait que les pourcentages donnent le temps passé par tel politicien sur son mobile. En réalité, comme l’explique l’artiste au site Cheraw Chronicle, ces pourcentages montrent la probabilité que l’algorithme a bien compris qu’il s’agit, d’une part d’un smartphone (en vert), et d’autre part d’un homme ou d’une femme politique précise (en blanc).

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Moins de vingt-quatre heures après le lancement du projet, et alors que la deuxième session de live doit être lancée ce mardi, quatre tweets ont déjà été publiés. Bien sûr, impossible de savoir si ces hommes et femmes politiques jouent à Candy Crushcomme c’est déjà arrivé en Angleterre – ou s’ils répondent à des messages importants. Ce n’est d’ailleurs pas le but : avec ce projet, l’artiste veut simplement illustrer les “dangers des technologies actuelles” et “laisse l’audience à l’interprétation”.

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