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Y2K, un jour. Y2K toujours. On pourrait dire que la mode n’a tellement plus rien à inventer qu’elle s’efforce de piocher dans les trends (un peu) oubliées des années 2000. Mais ça serait être sarcastique pour rien puisqu’on en est les plus heureux.
Après les longs ongles fluo, les grosses ceintures, les micro-sacs et les pantalons taille basse, ce sont les tatouages en bas du dos qui ressortent du fin fond du Mordor pour s’offrir une seconde jeunesse, au grand désespoir de nos parents.
On peut trouver des traces de tatouages en bas du dos des femmes dès le début des années 1900 (et sûrement même avant) dans plusieurs cultures et ethnies, que ce soit en Arabie, en Asie, en Afrique… Certains de ces tattoos avaient des supposés pouvoirs spirituels et guérisseurs, comme celui d’augmenter la fertilité, et d’autres étaient juste décoratifs.
Il faut attendre les années 1980 pour que le tatouage en bas du dos envahisse l’Occident, en commençant par l’Amérique.
De plus en plus de femmes ouvrent des salons de tatouage et de plus en plus de femmes se font tatouer. Mais comme ce n’est pas bien vu partout, elles veulent souvent le faire à un endroit facilement camoufable. Bingo ! Ce sera en bas du dos et cet endroit est désormais appelé le “chick spot”, à savoir “le spot des filles”.
@warmandfuzzy_podcast The girls that get it, get it! The tramp stamp is a 2000’s icon, bring it back! #celeb #celebrity #tattoo #celebritytattoo #trampstamps #nicolerichie #xtina #christinaaguilera #britneyspears #jessicaalba #kaleycuoco #evalongoria #christinaricci Cool for the Summer - Sped Up (Nightcore) - Demi Lovato & Speed Radio
Très vite, ce tatouage gagne en popularité et il devient un signe d’empowerment et d’indépendance. Mais avec les années 1990 et 2000 qui arrivent, les bas du dos se dénudent. On met des crop tops, beaucoup de dos-nus et encore plus de jeans taille basse. Du coup, les petits tattoos de cambrure – qui étaient bien cachés – se dévoilent au grand jour et ornent le dos des plus grandes icônes de l’époque, de Jessica Alba, à Britney Spears, en passant par Barbie (oui, oui, la poupée) et Christina Aguilera.
Mais comme les femmes ne peuvent presque rien faire pour se sentir bien, belles et libres sans subir de reproches, le tatouage en bas du dos va vite être jugé comme extrêmement vulgaire. Les magazines people de l’époque et les bien-pensants décident que celles qui en ont sont des aguicheuses, des dévergondées, voire pire que ça. Le slutshaming et la misogynie vont catégoriquement renommer le “chick spot” en “tramp stamp”, qu’on peut grossièrement traduire par “tatouage de clocharde”.
Dans les années 2010, le tramp stamp est tellement mal vu qu’il va y avoir toute une vague de détatouage, y compris chez les célébrités comme Nicole Richie. Jusqu’à peu la tendance était plus au “on ne met pas un autocollant sur une Ferrari” donc, les femmes devaient favoriser les tatouages très discrets, au risque d’être cataloguées et pointées du doigt.
Mais hallelujah ! Aujourd’hui, on aime de plus en plus le bling-bling, le voyant, l’extravagance et l’outrageusement sexy. Et même si on a encore beaucoup de chemin à faire, les femmes ne lâchent rien et se battent pour leur liberté sexuelle, leur liberté de disposer de leur corps comme elles l’entendent et celle de s’habiller comme elles le souhaitent. Tant pis si c’est mal vu puisqu’elles n’ont pas peur de faire tache et ni de se réapproprier les mots qui se voulaient blessants et insultants, comme pétasse, bitch et slut. Du coup, de plus en plus de femmes se refont tatouer le bas du dos.
Pour être tendance comment on porte le tramp stamp ? Très, très bas dans le dos. On évite les papillons, les anges et les attrape-rêves, encore un peu trop clichés. On favorise les dessins abstraits, les lignes, les griffes à la Grimes…
Notre tramp stamp, on n’a pas peur de le montrer alors on le porte avec un beau dos-nu (style petit top en crochet) ou un pantalon ou une jupe bien taille basse. Pour le string apparent et les tongs, on vous laisse choisir. Parce qu’on doit avouer que, même si les choses bougent dans le bon sens, les gens sont encore un peu frileux.
