Reportée au 17 septembre prochain, la sortie de Cyberpunk 2077 est peaufinée tranquillement dans les studios de CD Projekt RED à Varsovie. Lors d’une entrevue avec la presse polonaise, le directeur Adam Kiciński a donné des informations cruciales sur les projets en cours et à venir de ses équipes de développement.
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Malgré un report de sortie de presque une demi-année, l’avancement de Cyberpunk 2077 est au beau fixe. Kiciński a confirmé qu’une première version du jeu avait d’ores et déjà été envoyée aux agences d’évaluation telles que PEGI pour l’Europe :
“Ce n’est évidemment pas la version finale du jeu, nous y travaillons toujours, mais c’est une version tellement complète qu’elle convient de passer désormais dans les mains de personnes extérieures.”
CD Projekt espère obtenir par ailleurs la même classification que pour The Witcher 3, soit, pour nous Européens, “PEGI 18” avec “présence de violence et de langage grossier”.
À l’instar de The Witcher 3: Wild Hunt, qui avait bénéficié de deux (massifs) DLC et de nombreux contenus additionnels gratuits dans l’année qui avait suivi sa sortie, le contenu Cyberpunk 2077 sera lui aussi enrichi sur le long terme. Comme nous l’explique le magazine financier Stooq, la direction de CD Projekt avait reconfirmé en janvier, après avoir sorti toutes les extensions du jeu solo, qu’un mode “multijoueur” était prévu pour Cyberpunk 2077.
Le groupe polonais précise néanmoins qu’une sortie de ce mode online est difficilement envisageable pour “l’année 2021”. Il faudra donc être patient. Une fois Cyberpunk lancé, les deux plus grandes équipes de développement de CD Projekt devraient travailler sur des contenus additionnels. La troisième équipe, plus petite, devrait se lancer sur un autre projet solo…
La grande question du Witcher “4”
Comme l’a rappelé Kiciński à Stooq, les studios ont toujours annoncé qu’ils souhaitaient créer plus de jeux dans l’univers “Witcher”. Pour preuve, le titre (plus confidentiel, certes) Gwent: The Witcher Card Game est par ailleurs encore régulièrement mis à jour. “Rien n’a changé”, ajoute le directeur de CD Projekt.
Pourtant, en 2015, au lancement de The Witcher 3, le directeur du studio CD Projekt RED Adam Badowski n’était pas forcément très chaud à l’idée de faire un quatrième opus de The Witcher. Il avait notamment avancé :
“Le plan avait toujours été de faire une trilogie. Nous en étions tout proches. Et j’avais envie de faire une trilogie. Une trilogie, c’est cool, ça sonne bien ! Ça ne ressemble pas à un énième… jeu ‘Assassin’s Creed’. C’était notre concept initial, et nous nous devons de respecter nos décisions passées.”
Sauf qu’avec le succès de la série adaptée par Netflix, The Witcher, les adaptations vidéoludiques de CD Projekt sont renouvelées. Et pas qu’un peu : The Witcher 3 a vu ses ventes augmenter de 562 % sur l’année 2019. Elles ont été plus importantes qu’au lancement du jeu, déjà considéré comme un grand hit à l’époque. Fort de ce succès, CD Projekt est désormais la deuxième plus grosse entreprise de jeux vidéo en Europe, talonnant Ubisoft.
L’intérêt financier d’un “Witcher 4” semble assez assuré, mais l’œuvre n’appartient pas à CD Projekt. Heureusement, de ce côté-là, CD Projekt a déjà annoncé en décembre avoir réglé tous ses litiges avec Andrzej Sapkowski, l’auteur originel de la saga littéraire The Witcher. Le directeur du groupe Kiciński annonce ainsi un “virage à 180 degrés” et des “relations cimentées (pas seulement sur le papier)”.
Les droits d’adaptation vidéoludique de nouveau en poche, le groupe CD Projekt assure déjà réfléchir à une nouvelle adaptation des aventures… d’un sorceleur. En effet, l’histoire de Geralt semble ne plus être la priorité du potentiel prochain épisode. Ce ne sera pas une suite, pas un “The Witcher 4“, comme le précise Adam Kiciński à Eurogamer Pologne.
Nous pouvons donc nous attendre à de toutes nouvelles bases de narration, avec par exemple Ciri en personnage principal.