C’était le 10 août dernier. À la fin de sa Keynote, Xiaomi, premier constructeur de mobiles au monde en termes d’unités vendues, a lâché son “one more thing” : CyberDog, un robot expérimental et open source qui ne coûtera “que” 9 999 yuans, soit environ 1 300 euros.
À voir aussi sur Konbini
Le prix d’un smartphone haut de gamme. Une première en matière de tarification : tous les foyers peuvent ainsi s’offrir théoriquement un robot quadrupède, genre qui ne cesse de séduire l’industrie robotique depuis le succès de Spot, la machine bien connue de Boston Dynamics. Bon, Spot, vendu 74 500 dollars, est équipé d’un arsenal technologique d’envergure qui lui permet d’être utile aussi bien pour les forces de l’ordre, l’industrie (comme une plateforme pétrolière en Norvège), la santé que pour les bergers en Nouvelle-Zélande.
De quoi est donc capable CyberDog ? Notons d’abord que Xiaomi a été accompagnée par Intel et Nvidia, côté hardware, pour construire son robot. On retrouve une puce Nvidia Jetson NX pour gérer les calculs et un capteur Intel RealSense pour l’environnement. Cela permet, par exemple, au robot de reconnaître le visage de son propriétaire, de le suivre ou d’éviter des obstacles. Il peut par ailleurs transporter une charge utile de 3 kg et se déplacer à une vitesse maximale de 3,2 mètres par seconde.
Mais à quoi sert vraiment CyberDog ? Le projet est intrigant car, comme on l’a dit, c’est la première fois qu’un robot quadrupède a, sur le papier, de quoi faire sa place au sein des foyers. Pourtant, l’objectif de Xiaomi reste obscur.
Xiaomi prévoit de distribuer son robot expérimental à un petit millier de personnes en premier lieu. Le prix de 1 300 euros est d’ailleurs uniquement annoncé pour ces premiers exemplaires destinés “à des fans de Xiaomi, des ingénieurs et des amateurs de robotique”, prévient la marque. L’objectif : que ceux-ci s’emparent du robot open source et en fassent ce qu’ils ont envie d’en faire, afin que Xiaomi puisse observer et élaborer d’éventuels futurs modèles. La marque souligne d’ailleurs la “nature proche d’un animal” du robot, qui peut répondre aux commandes vocales, effectuer des sauts à la demande, etc.
On imagine bien un CyberDog à la maison, mi-utilitaire, mi-Tamagotchi que l’on éduque. Tout cela n’est que le début, évidemment…
Pour nous écrire : hellokonbinitechno@konbini.com.