Rematons ensemble les présentations de footballeurs qu’on n’est pas près d’oublier

Rematons ensemble les présentations de footballeurs qu’on n’est pas près d’oublier

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Photo by DANI POZO / AFP

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Par Tidiany M'Bo

Publié le

Comme un date, ça peut être plus ou moins réussi, mais ça n’augure en rien de ce qui se passera par la suite.

Entre promesse, divertissement et pression, les présentations de joueurs ont, avec le temps, abandonné leur aspect strictement protocolaire pour devenir des moments à part entière dans la vie des clubs. Et même si la suite n’est pas toujours à la hauteur du commencement de la belle histoire, cela valait bien le coup de se faire un medley des présentations de joueurs ayant marqué leur époque.

Cristiano Ronaldo au Real Madrid

Lorsque le Portugais quitte Manchester United pour le Real Madrid en 2009, chacun a déjà conscience qu’il s’agit là d’un des transferts les plus impactants de l’histoire du foot au XXIe siècle. Alors, pour le Real Madrid, qui débourse une somme record (93 millions d’euros) pour rayer des tablettes, un record qu’il détenait déjà (avec Zidane, acheté 75 millions huit ans plus tôt), hors de question de ne pas faire les choses en grand.

Le mercato 2009 est un cru millésimé (Kaka, Benzema, Xabi Alonso), et le public du Bernabéu a fait le plein pour accueillir ses nouvelles étoiles, dont CR7, qui effectue ses premiers pas sur l’estrade aux côtés d’Alfredo di Stefano, devant 75 000 spectateurs, une affluence digne d’un soir de (grand match). La suite, on la connaît…

Paulo Dybala à Rome

Il faut être honnête, chaque année qui passe entame un petit peu plus notre romantisme lorsqu’il s’agit de sport de haut niveau. Cependant, il existe toujours des instants pour réveiller en chacun de nous la pointe de candeur encore existante. Alors, lorsque Paulo Dybala débarque à Rome, dans une ferveur indescriptible au milieu d’un décor de gladiateurs, on se croirait tout droit projetés dans un film historique avec, dans le rôle du héros, non pas Spartacus, ni Alexandre ni Jules César, mais bel et bien l’attaquant argentin.

Neymar au PSG

S’il y a bien une ville qui peut rivaliser avec Rome en matière de décor et de romantisme, c’est Paris. Depuis l’arrivée des investisseurs qataris, le club parisien n’a pas hésité à utiliser ce faste pour illustrer toute son ambition. Lorsque, au cœur de l’été 2017, le PSG recrute Neymar, 25 ans, alors candidat désigné à la succession du duo Messi-Ronaldo sur le toit de la planète foot, c’est toute une ville qui bascule dans la folie.

Présenté en amont du premier match de championnat, le Brésilien est accueilli dans un stade plein à ras bord plus de deux heures avant le match, avec des tribunes à l’accent auriverde (le maillot away du PSG est jaune cette saison-là) et des chants ininterrompus. Un moment de communion comme le joueur et le public en connaîtront rarement par la suite.

Zlatan au PSG

Quelques années plus tôt, le PSG avait lancé la phase 1 de son projet avec le recrutement de sa première grande star, Zlatan Ibrahimovic. Cette fois, c’est carrément le Champ de Mars qui avait servi de hall d’accueil pour le grand Suédois, dans une ambiance oscillant entre improvisation, folie et chaos. Le temps de poser pour quelques photos et d’envoyer quelques jongles, et voilà Ibra qui posait l’une des premières pierres du nouveau PSG.

Anelka au PSG

Si le PSG est aussi présent dans cet article, c’est parce que le club s’est de tous temps attaché à soigner la mise en scène. Ce fut déjà le cas en 2000, lorsqu’il rapatrie celui qui est alors l’un des attaquants français du moment, Nicolas Anelka, fraîchement auréolé d’un titre en Ligue des champions, champion d’Angleterre et meilleur buteur outre-Manche quelques saisons auparavant.

Le PSG a dû débourser 220 millions de francs (33 millions d’euros) pour le faire revenir, une somme record à l’époque. Aux côtés du président Laurent Perpère, Anelka est présenté au public lors de l’ultime match de présaison au parc des Princes face aux Corinthians, devant 25 000 spectateurs, avec tour d’honneur à la mi-temps et, surtout, un style qui fera date : lunettes de soleil, pull sans manches et one leg pants (bas de pantalon relevé sur une jambe).

Fernando Torres à l’Atlético de Madrid

Avec 96 buts inscrits en 256 matches, “el Niño” avait marqué au fer rouge la mémoire des supporters Rojiblanco pendant six saisons (2001-2007) avant de s’envoler pour la Premier League. Alors, lorsque l’idole de tout un peuple revient poser ses bagages dans la capitale espagnole pour y boucler la boucle, à 30 ans, il y reçoit un accueil à la hauteur de son statut.

Pas moins de 55 000 spectateurs se sont entassés dans le Vicente-Calderon pour accueillir celui qui, parti comme un adolescent, y est revenu comme un homme accompli (rappelons que Torres est l’un des rares joueurs à avoir gagné la Coupe du monde, l’Euro, la Ligue des champions et la Ligue Europa).

Diego Maradona, retour à Boca

S’il fallait choisir un retour parmi les retours, comment ne pas évoquer celui de la légende Diego Maradona à Boca Juniors ? Parti du club en 1982 pour aller vivre l’aventure européenne, “el Pibe de Oro” revient en Argentine onze ans plus tard mais ne joue que cinq petits matches en deux saisons à Newell’s, la faute notamment à une suspension pour contrôle positif à l’éphédrine en 1994, en pleine Coupe du monde avec l’Albiceleste.

Son “deuxième” retour, il l’effectue donc à Boca Juniors en juillet 1995, dans une atmosphère qui tutoie l’hystérie. Mais le poids de ses 35 ans et la décadence qui était la sienne depuis déjà des années ne lui ont pas permis de s’offrir mieux qu’un dernier tour d’honneur.

Stéphane Mbia à Fuenlabrada

Le petit bonbon de notre sélection ne concerne pas un cador de l’Histoire de football, même si les moins jeunes d’entre nous connaissent certainement Stéphane Mbia, passé par le stade Rennais ou encore l’OM. Mais quand le Camerounais refait surface dans l’actualité en septembre 2021 après plusieurs saisons d’anonymat, ce n’est pas forcément pour les raisons auxquelles on pouvait s’attendre.

Son nouveau club, le FC Fuenlabrada (D2 espagnole), ne comptait probablement pas de ressortissant français dans son département communication. Auquel cas, on se doute que le club se serait passé de cette soudaine célébrité avec la présentation du joueur qu’on qualifiera… d’originale.

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