“J’ai toujours cru en moi”
En un an, il s’en est passé des choses. Depuis ses 10 ans, Kimpembe est au Paris Saint-Germain. Plus d’une fois, il aurait pu tout abandonner, mais il n’a jamais rien lâché. Il a longtemps été trop petit, il a longtemps joué avec des mecs plus jeunes, il n’a pas été placé comme d’autres sur un piédestal. Début septembre, il raconte à L’Équipe combien il a dû être patient :
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J’ai galéré quand même. En “préfo” (pré-formation), je ne jouais pas beaucoup (…) Alors que tout le monde signait pro, moi j’ai dû attendre la dernière année. J’ai vraiment eu du mal à décoller. (…) Y a que mon entourage qui a toujours cru en moi. J’ai vécu au PSG des moments très difficiles. Ils ne m’ont pas fait de cadeau.
J’ai toujours cru en moi. Avec le club, ça a été compliqué mais je me suis accroché. Toutes ces épreuves-là m’ont fait grandir et me donnent la rage aujourd’hui. Les gens n’imaginent pas la difficulté pour y arriver.
“David Luiz m’a pris sous son aile”
Mais Presnel Kimpembe s’est accroché, rejoint officiellement le groupe A en 2014 et s’entraîne enfin avec les pros. Et c’est là que le déclic a lieu : technique, physique, puissance… Il progresse dans tous les domaines, comme il le confie toujours à L’Équipe :
En fin de 19 ans, j’ai commencé à faire quelques entraînements en pro. C’est là que j’ai senti que je commençais à être présent. Physiquement, j’avais changé. Et j’avais une autre mentalité.
David Luiz m’a pris sous son aile. Il m’a aidé à être ce que je suis aujourd’hui. À la fin des entraînements, l’an dernier, il me faisait bosser mon pied faible. Diagonale pied faible, il m’aidait à me positionner au moment du geste. Thiago Silva, il m’aide énormément tactiquement, à travers des vidéos. Ils sont derrière moi. Ce sont de bons mecs.
C’est à l’été 2016 que tout bascule pour lui. Alors que Marquinhos et Thiago Silva sont indisponibles, il forme la charnière centrale parisienne avec David Luiz pour les premiers matches de championnat. Cette saison, il dispute jusqu’à aujourd’hui six rencontres, soit autant que l’exercice passé. À chaque fois, des prestations propres : le joueur aime le combat mais techniquement, il assure aussi. Si Emery ne comptait pas sur lui au Parc samedi dernier face à Bordeaux, Kimpembe sait qu’il a tout de même sa chance avec le nouvel entraîneur parisien et la concurrence ne l’effraie pas : il fait avec.
À Clairefontaine, avec les grands, mais pour combien de temps ?
Sa chance, il l’a également trouvée ce lundi. Didier Deschamps a fait appel au jeune Parisien après le forfait de Mangala. Il rejoint donc pour la première fois les A, comme Aymeric Laporte, qui, lui, avait profité des absences de Mathieu et Umtiti. En arrivant ce mardi à Clairefontaine, Kimpembe confie sa surprise aux caméras de la fédé suite à sa convocation :
S’il va passer une grosse semaine au château des Yvelines, combien de temps cela peut durer ? Difficile à dire. Kimpembe est incontestablement un bon joueur, la confiance qu’on lui porte d’ailleurs dans le meilleur club français le prouve, mais il profite surtout en sélection de trop de forfaits pour espérer aujourd’hui s’installer durablement chez les Bleus. Pourtant, c’est tout ce qu’on lui souhaite.