“On va prendre la Coupe du monde” : on était sur les Champs-Élysées après la qualification historique du Maroc

“On va prendre la Coupe du monde” : on était sur les Champs-Élysées après la qualification historique du Maroc

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© JULIEN DE ROSA / AFP

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Par Abdallah Soidri

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De la joie, de la fierté et des rêves de Coupe du monde : ce mardi soir, la communauté marocaine a fêté la qualification des Lions de l’Atlas sur "la plus belle avenue du monde".

À peine Achraf Hakimi avait-il marqué le tir au but décisif, envoyant pour la première fois de son histoire le Maroc en quart de finale de la Coupe du monde et l’Espagne à la casa, qu’à Paris, une foule rouge et verte s’élançait vers les Champs-Élysées. En métro, en voiture, en vélo ou à pieds, la communauté marocaine s’est spontanément rendue sur “la plus belle avenue du monde” pour célébrer l’exploit des Lions de l’Atlas, aux sons des klaxons, des “dima maghrib” et autres percussions.

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Dans une ambiance festive et bon enfant, des hommes et des femmes de tous âges ont laissé exprimer leur joie et leur fierté dans l’artère parisienne, bondée, après le plus bel accomplissement de l’équipe du Maroc. Certain·e·s sont venu·e·s entre ami·e·s, comme Zineb, qui a filé sur les Champs “directement après le boulot” pour retrouver ses proches. D’autres sont venu·e·s en famille, à l’instar de Hakim et Sonia et leur fille de quatre ans, des habitués des célébrations sur l’avenue après chaque victoire du Maroc.

“Rien d’autre que la Coupe du monde”

Entre deux chants à la gloire d’Achraf Hakimi, Hakim Ziyech et Yassine Bounou, les héros du soir, on se projette déjà sur la suite de la compétition. “On ne veut rien d’autre que la Coupe du monde”, avance, sûre d’elle, une des amies de Zineb, qui paraissait pourtant intimidée à l’idée de répondre à nos questions. Même son de cloche pour Zinou et Hamada, respectivement 21 et 23 ans : “On va prendre la Coupe du monde, incha Allah [si Dieu le veut, en français, ndlr], clament-ils, sourire aux lèvres.

© Supportrice marocaine tenant une réplique du trophée de la Coupe du monde. Prémonitoire ? – © Konbini

Pour les deux parents, l’optimisme est plus mesuré. “On ira au moins en demi-finale. Aller jusqu’en finale, ça va être dur avec des équipes comme la France”, analysent-ils. Un objectif partagé par Walid et son drapeau rouge avec l’étoile verte autour du cou, qui rêve d’“une demi-finale contre l’équipe de France”. Quoiqu’il arrive par la suite, le plus dur a déjà été fait par les Lions de l’Atlas, estime Sonia : “bien représenter le Maroc.” Et plus encore.

Maroc, Algérie, Tunisie réunis sur les Champs-Élysées

Parmi les badauds présents sur les Champs-Élysées ce mardi soir, il n’était pas rare de voir des personnes agitant des drapeaux algériens et tunisiens à côté des innombrables drapeaux marocains. Car en se qualifiant pour les quarts de finale de la Coupe du monde, le Maroc est devenu le premier pays du Maghreb et du monde arabe à accéder à ce stade de la compétition.

Scène de liesse sur les Champs-Élysées après la qualification historique du Maroc. – © Konbini

“Ça nous rend encore plus fier”, juge Zineb, alors qu’il existe notamment des tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc sur la question du Sahara occidental. Une fierté partagée par Ramy, 17 ans et d’origine tunisienne, qui s’est senti obligé de participer aux festivités. Avec son exploit contre l’Espagne, la bande d’Achraf Hakimi vient une nouvelle fois de prouver la dimension rassembleuse du football et du sport.