Un mois après sa blessure au poignet droit au tournoi de Majorque, qui l’a obligé à déclarer forfait pour Wimbledon et les Jeux de Tokyo, on a pris de nouvelles de Dominic Thiem, à l’occasion de la présentation de la réédition de la Barricade, une paire iconique de son équipementier Adidas.
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De son propre aveu, l’Autrichien va mieux : il a recommencé à jouer, “avec la main gauche” d’abord, et il espère pouvoir défendre son titre à l’US Open (du 30 août au 12 septembre). En attendant de “redevenir le joueur qu’il était en 2020”, il est revenu sur sa longue période de convalescence, sa victoire à New York l’an dernier et de ses objectifs de carrière.
Konbini Sports | Comment se passe la remise en forme ?
Dominic Thiem | Je ne joue pas encore avec la main droite, mais j’ai repris avec la main gauche. Je dois passer une IRM et en fonction des résultats, je pourrai recommencer à jouer avec la main droite. De manière générale, la situation évolue bien.
Vous n’avez pas disputé de rencontres depuis plusieurs semaines, on imagine que vous devez avoir hâte de retourner sur les courts ?
Je suis super excité à l’idée de revenir. J’ai cet objectif dans un coin de ma tête de participer à l’US Open. Ça serait une belle chose d’effectuer mon retour sur ce tournoi, à cause de ce que j’y ai vécu. Malheureusement, il n’y a aucune garantie que ça se produise. Le plus important reste le rétablissement de ma main droite et de mon poignet.
Durant cette période sans jouer, qu’est-ce qui vous a le plus manqué ?
La compétition et la sensation qu’on ressent après avoir gagné un match. Depuis mes jeunes années, c’est toujours la meilleure émotion dans ce sport. C’est la raison pour laquelle je m’entraîne et travaille dur tous les jours. L’émotion après un grand match ou une victoire en tournoi, c’est ce qui me manque le plus.
“L’US Open 2020 aura toujours une place à part dans mon cœur”
Quels objectifs vous êtes-vous fixé, une fois remis sur pied ?
La priorité est d’abord la guérison à 100 % de mon poignet. Avec un peu de chance, je pourrai participer à l’US Open, mais je n’ai pas disputé de match depuis longtemps. Ça va prendre du temps avant que je sois de retour à mon meilleur niveau. Tout ce qui peut m’arriver de bien en 2021 est une bonne chose, c’est du bonus. Mon objectif à long terme est d’être à 100 % dans tous les domaines début 2022, et redevenir le joueur que j’étais en 2020.
La victoire à l’US Open l’an dernier est votre première en Grand Chelem. Quand vous y repensez, quel est le premier souvenir qui vous vient en tête ?
Quand je gagne le match, bien sûr. C’était une version unique et spéciale de l’US Open, une expérience qu’on ne revivra plus à l’avenir j’espère. C’était à la fois triste et intéressant. Ce sont des souvenirs que je n’oublierai jamais. Mais le plus important reste mon titre, le plus grand de ma carrière jusque-là. L’US Open 2020 aura toujours une place à part dans mon cœur.
Avant le début du tournoi, vous étiez confiant quant à vos chances de le remporter ?
Je savais que j’aurais une chance en jouant bien. Plus tôt dans l’année, je suis arrivé en finale de l’Open d’Australie et je jouais bien, j’étais confiant. J’ai commencé le tournoi en y croyant et avec l’ambition de remporter le titre. Et ça s’est fini ainsi, tant mieux.
“C’est quasiment impossible de battre Rafa”
Maintenant que vous avez débloqué votre compteur en Grand Chelem, quel est celui que vous rêvez de gagner ?
[Sans hésitation] Roland-Garros. J’ai de très bons souvenirs dans ce tournoi, depuis ma première participation en junior. De grandes étapes de ma carrière ont eu lieu dans ce tournoi : mon entrée dans le top 10 en 2016, ma première finale de Grand Chelem [en 2018, ndlr]. J’y ai toujours bien joué, j’adore les conditions là-bas et l’atmosphère qui y règne. La terre battue est probablement ma surface préférée. Mon prochain grand objectif est de remporter Roland-Garros.
Dominic Thiem au QG Adidas d’Herzogenaurach, en Allemagne le 23 juillet 2021. (© Hans-Martin Issler/Adidas)
C’est un tournoi où de grands noms du tennis se sont souvent cassé les dents, comme Roger Federer par exemple. Qu’est-ce qui, selon vous, rend ce tournoi si compliqué à gagner ?
Roger a eu un seul problème à Paris, c’est Rafa. Sans lui, il l’aurait déjà gagné quatre ou cinq fois. Depuis que je suis dans le circuit ATP, c’est quasiment impossible de battre Rafa là-bas. C’est une des plus grandes difficultés de ce sport : battre Rafa à Roland-Garros. C’est la raison pour laquelle des joueurs comme Federer et d’autres ont éprouvé de grandes difficultés à gagner là-bas. C’est un tournoi difficile, car c’est de la terre battue, une surface plus exigeante physiquement.
Le tournoi de tennis aux JO de 2024 à Paris se déroulera à Roland-Garros. Remporter les Jeux, sur votre surface préférée et dans ce lieu que vous adorez, vous y pensez ?
J’aurais aimé disputer les Jeux de Tokyo cette année, ça n’était malheureusement pas possible. J’ai pour objectif de participer aux Jeux, car je n’ai jamais eu cette chance jusqu’à présent. Espérons qu’en 2024, le Covid ait disparu et qu’on ait droit à des JO normaux, que chaque athlète doit au moins vivre une fois dans sa vie. J’aurai 30 ans, c’est un peu l’âge parfait, donc c’est un grand objectif pour moi.