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Martinez, Materazzi, Schumacher… Qui sont les joueurs les plus détestés du foot ?

Martinez, Materazzi, Schumacher… Qui sont les joueurs les plus détestés du foot ?

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Photo by CLIVE BRUNSKILL / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

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Par Tidiany M'Bo

Publié le

Chaque génération connaît son lot de joueurs absolument imbuvables, mais qui sont vraiment les pires d’entre eux et pourquoi ?

Le sport, comme les romans, c’est bien souvent des histoires et donc des quêtes, des héros, et dans notre imaginaire d’enfant qui subsiste, des gentils et des méchants. Si cette notion reste évidemment très subjective selon qui raconte l’histoire, certains ont le talent pour arriver à se faire détester à peu près partout et par à peu près tout le monde. Alors entre les têtes à claques, les “trash talkers”, les bouchers ou les tricheurs (et parfois même tout ça à la fois), qui sont, dans l’histoire plus ou moins récente du foot, ceux qu’on retiendra comme les plus imbuvables ?

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Marco Materazzi

Depuis le 9 juillet 2006 et cette finale de Coupe du monde perdue par les Bleus face à l’Italie, le défenseur italien a fait un bond dans le classement des hommes les plus détestés de France après avoir contribué à précipiter la fin de carrière de l’idole Zinédine Zidane. Cette finale de Mondial est incontestablement l’apogée de sa carrière. Car si ce jour-là, le grand public a découvert qui était ce rugueux défenseur alors âgé de 32 ans, ceux qui suivaient le football plus assidûment connaissaient déjà la face sombre de Marco Materazzi, plus souvent adepte des tacles à la gorge et des provocations en tous genres que des sorties de balle à la Nesta.

Joey Barton

Longtemps cantonnée au Royaume-Uni, la réputation de Joey Barton a fini par traverser les frontières, tant il s’est distingué par sa violence sur les terrains comme en dehors. Car s’il était un footballeur finalement ordinaire au palmarès peu fourni, international à une seule petite reprise, Barton a très régulièrement occupé la rubrique faits divers : cigare enfoncé dans l’œil d’un coéquipier en 2004, bagarre avec le Français Ousmane Dabo en 2007, il a même effectué cette année-là quelques jours en prison pour là encore, des faits de violence. Sur le terrain, ce n’était guère plus reluisant, à l’image de sa suspension de 12 matches ferme fin 2012 pour des coups portés à des adversaires de Manchester City. Sous les couleurs de l’OM, où il a évolué quelques mois, Barton s’est là encore distingué par ses provocations sur le terrain, prenant à partie David Beckham ou encore Zlatan Ibrahimovic durant les classiques contre le PSG.

Pepe

Dans les succès du Real Madrid dans les années 2010, le Portugais a été un élément essentiel par sa détermination, ses qualités défensives et sa mentalité de gagnant. Car contrairement à bon nombre de “bouchers”, Pepe a eu ce mérite d’évoluer pendant presque 20 ans au plus haut niveau entre Porto, le Real et la sélection portugaise. Si sa carrière force le respect, sa personnalité et sa dureté sur les terrains l’ont néanmoins placé parmi les joueurs les plus haïs, la faute à un côté très dur sur l’homme et surtout, quelques pétages de plombs mémorables, parmi lesquels ce carton rouge reçu au Mondial 2014 contre l’Allemagne, mais surtout ce déferlement de violence inexplicable contre Javier Casquero en 2009, lors d’un match du Real Madrid contre Getafe.

Luis Suarez

Comme Pepe, l’Uruguayen s’est d’abord distingué par sa capacité à évoluer au plus haut niveau du foot mondial, que ce soit en club ou en sélection. Mais à l’instar du Portugais, Luis Suarez a aussi construit l’image d’un personnage borderline, flirtant avec les limites de l’acceptable et prêt à tout. Insultes racistes envers Patrice Evra, tendance récurrente à mordre ses adversaires… Certains de ses faits d’armes lui coûteront plusieurs mois de suspension au total. Si l’on y ajoute son côté truqueur, voire simulateur, et une capacité presque sans égale à pourrir un match, on oublierait presque que Luis Suarez figure aisément parmi les meilleurs avants-centres du XXIe siècle.

Diego Costa

Sorte de petit clone de Luis Suarez, sud-américain comme lui, ayant principalement sévi en Espagne et brillant tout autant par son côté provocateur, Diego Costa a toutefois évolué un cran en dessous de l’Uruguayen, que ce soit sur les qualités pures ou la longévité. Beaucoup plus rustre dans son style et dans son registre, il a connu son apogée avec l’Atlético de Madrid puis Chelsea au cœur des années 2010, période durant laquelle il était un attaquant redouté des défenses adverses. Sergio Ramos, Gabriel Paulista, Marquinhos, Pepe… même pour le gratin des défenseurs, s’occuper de Diego Costa était un défi, a minima de self-control, tant les invectives et les insultes fusaient.

John Terry

Avec plus de 700 matches au compteur pour les Blues, le défenseur anglais incarne l’émergence puis la domination du Chelsea des années 2000. Mais ce ne sont pas tant les qualités défensives de John Terry qui ont fait débat que ses qualités humaines et ses déviances hors du terrain. Bagarres, relation extraconjugale avec la femme de son coéquipier et ami d’alors Wayne Bridge, soupçons d’injures racistes à l’encontre d’Anton Ferdinand, frère de son coéquipier d’alors en sélection, Rio… Autant dire que le footballeur était top, mais l’humain un peu moins.

Paolo Di Canio

L’Italien figure parmi notre recueil de bad boys en raison de plusieurs débordements, le plus célèbre d’entre eux étant une bousculade sur l’arbitre du match entre son club de Sheffield Wednesday et Arsenal en 1999 qui lui vaudra 11 matches de suspension. Personnalité atypique et sans filtre, Di Canio n’a jamais eu sa langue de sa poche et lorsqu’il rentre en Italie au début des années 2000 pour évoluer sous les couleurs de la Lazio, il se distingue par une série de saluts fascistes au moment de célébrer ses buts. Des célébrations parfaitement assumées par l’intéressé : “Je fais le salut romain pour saluer mes camarades et ceux qui partagent mes idées”, se justifie-t-il alors au cœur de la polémique. Paradoxalement, Di Canio recevra aussi le prix du fair-play en 2001 lorsqu’il stoppa volontairement une action de but pour qu’on puisse venir s’occuper du gardien adverse alors blessé.

Emiliano “Dibu” Martinez

“Le plus gros FDP du monde du football. L’homme le plus détesté”. C’est en ces termes fleuris qu’Adil Rami a récemment qualifié le portier de l’équipe d’Argentine, bourreau des Français lors de la finale du Mondial 2022. Mais s’il s’est montré décisif lors de la séance de tirs au but (comme il l’avait été en demie contre les Pays-Bas), c’est surtout son attitude qui en a froissé plus d’un. Déstabilisations, moqueries et comportement à la limite de l’indécence : que ce soit pendant les matches ou durant les célébrations, le portier d’Aston Villa a confirmé sa réputation déjà sulfureuse. À tel point que son coach en club, Unai Emery, a lui-même admis qu’il aurait une petite discussion avec lui à son retour…

Harald Schumacher

Quarante ans avant Martinez, c’est un autre gardien de but qui a endossé le rôle du méchant le plus détesté des Français. À une période où l’Hexagone s’éveille encore aux sentiments excessifs du foot et de la Coupe du monde, et alors que les traces de la Deuxième Guerre mondiale ne sont pas encore totalement estompées dans l’esprit collectif, la France connaît l’un de ses grands frissons au cœur de l’été 1982 durant ce qu’on appellera ensuite communément “la nuit de Séville”. C’est cette soirée qui vaut à Harald Schumacher une réputation et un statut indélébiles dans l’histoire du football français. Son comportement hargneux, voire agressif, ses intimidations, son attentat qui enverra au tapis, puis à l’hôpital, Patrick Battiston et enfin, ses arrêts décisifs durant la séance de tirs au but remportée par la RFA… Il y avait tout ce soir-là pour qu’on déteste Schumacher, si on aimait le foot.