La magnifique lettre d’Iniesta pour rendre hommage au nouveau retraité Fernando Torres

La magnifique lettre d’Iniesta pour rendre hommage au nouveau retraité Fernando Torres

Relationship goals.

Ce vendredi, Fernando Torres a joué le dernier match de sa carrière. Après de longues années sur les pelouses européennes, marquant notamment les esprits des fans de l’Atlético et de Liverpool, El Niño a terminé son parcours au Japon, sous les couleurs du Sagan Tosu, et a raccroché les crampons ce vendredi. 
Ironie du sort : c’est face au Vissel Kobe, le club d’Andrés Iniesta et de David Villa, que Fernando Torres a joué ses dernières minutes. Et afin de lui rendre hommage, Iniesta avait publié une lettre sur le site d’El Mundo, que nous vous avons traduite :  

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“C’est bizarre. Ne me dis pas non, Fernando. C’est très étrange, je dirais même magnifiquement étrange. Nous sommes tous les deux sur le point de jouer notre dernier match en tant que professionnel, à l’autre bout du monde. C’est comme si la vie, capricieuse, nous avait envoyés au Japon pour nous dire au revoir. Et si ça fait 20 ans que le football est entré dans nos vies, lorsque nous étions enfants, tu seras pour toujours dans les mémoires de ce sport, et plus particulièrement dans les miennes.
Nous nous sommes rencontrés lorsque nous avions des rêves plein la tête. Je n’oublierai jamais ta célébration lorsque tu as marqué le but décisif en finale de l’Euro U16. Une dédicace pour moi, alors que j’avais dû rentrer à la maison à cause d’une blessure. 
Rappelle-toi Fernando, ce maillot que tu m’avais signé à Trinité-et-Tobago, après notre compétition ratée, sur lequel tu me faisais une promesse qui semblait irréalisable. Mais nous l’avons fait. Vienne, Johannesburg… (en référence aux titres de champion d’Europe et du monde, NDLR). Durant notre carrière, nous avons souvent été séparés, mais au fond nous étions toujours ensemble. Tu étais à Madrid, moi à Barcelone, mais nous n’avons jamais été des ennemis. Simplement des amis qui portaient des maillots différents. 
Et peu importe si durant une période tu as franchi les frontières de l’Espagne, en Angleterre, où ils ont découvert le talent d’un enfant unique, de Liverpool à Chelsea. Et lorsque tu es rentré chez toi, à l’Atlético, j’étais content car le football, au-delà des succès ou des échecs, est un moyen de comprendre la vie. Et toi, Fernando, tu as fait du bien à ce sport. Notre sport. Et je ne parle pas des nombreux buts que tu as marqués durant toute ta carrière, mais du respect que tu avais pour le jeu, tes coéquipiers, tes adversaires, et bien entendu, pour le ballon. 
Dans la vie de tous les jours, nous avons passé tellement de temps ensemble, loin des projecteurs, pour participer à des milliers d’expérience. Et d’ailleurs, quand nous nous retrouverons en Espagne, je te montrerai ce maillot, ce trésor que personne d’autre ne possède. Même s’il est vrai qu’il n’y pas plus grand trésor que ton amitié, Fernando. 
Ce fut un voyage merveilleux, qui nous a amenés aux quatre coins du monde. Et regarde où nous en sommes aujourd’hui. Au Japon, pour jouer au football, encore une fois. Aujourd’hui, tu joues ton dernier match. Ensuite, tu retourneras chez toi, retrouver les tiens. Et il faut que tu saches une chose : le football sera forcément plus triste à partir de demain. Profite de tout ce qu’il va t’arriver dans ta nouvelle vie. Mais c’est étrange, Fernando. Tu n’es pas encore parti que tu me manques déjà.”