Le refus d’Idrissa Gueye de porter un maillot aux couleurs arc-en-ciel relance le débat de l’homophobie dans le foot

Le refus d’Idrissa Gueye de porter un maillot aux couleurs arc-en-ciel relance le débat de l’homophobie dans le foot

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© Aurelien Meunier – PSG/PSG via Getty Images

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Par Abdallah Soidri

Publié le

D’après Le Parisien, Idrissa Gueye aurait refusé de jouer ce samedi pour ne pas porter le maillot spécial à l’occasion de la campagne de lutte contre l’homophobie.

Tous les ans (depuis quatre ans), la LFP lance sa campagne de lutte contre l’homophobie. Tous les ans, les clubs de Ligue 1 jouent, le temps d’une journée de championnat, avec un symbole arc-en-ciel. Cette année, comme la précédente, c’étaient des numéros de maillot aux couleurs de la communauté LGBTQ+. Et comme tous les ans, des gens trouvent à redire sur cette campagne de sensibilisation, pensant que leur homophobie est une opinion et non un délit (alors que c’en est un).

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D’après une information du Parisien, c’est dans ce contexte que le joueur du PSG Idrissa Gueye aurait refusé de jouer ce samedi, contre Montpellier (4-0) : pour ne pas porter un maillot avec son numéro aux couleurs arc-en-ciel et être associé à la journée de lutte contre l’homophobie. Le milieu de terrain et le staff du club ont d’abord invoqué des “raisons personnelles” pour justifier son absence du groupe, alors qu’il était initialement prévu sur la feuille de match.

Mais l’absence d’Idrissa Gueye ce samedi interroge, d’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’il fait faux bond pour la journée de lutte contre l’homophobie. L’an dernier, l’international sénégalais avait manqué le match contre Reims à l’occasion de la même journée, cette fois en invoquant une gastro-entérite. Malheureuse coïncidence pour certains ou réelle conviction du joueur masquée par le club ? Le doute est permis. Reste que le sujet et les réactions qu’il suscite ont le mérite de rappeler que la lutte contre l’homophobie dans le foot est plus que jamais d’actualité.

Face à la polémique, le joueur et son entourage n’ont pas voulu commenter l’affaire, avançant simplement un “sujet sensible”. Mais au risque de se répéter : l’homophobie, comme le racisme, l’antisémitisme ou le sexisme, n’est pas une opinion, mais un délit.