Kylian Mbappé a pris sa plus belle plume pour s’adresser à la jeunesse. Dans une lettre pour The Players’ Tribune, le joueur du PSG s’adresse “aux enfants de Bondy, aux enfants d’Île-de-France, aux enfants des banlieues”, pour leur “raconter une histoire”. Son histoire. Elle raconte sa passion dévorante pour le football, son enfance à Bondy, mais surtout, elle “n’est vraiment qu’à propos de rêves”, insiste l’attaquant parisien.
À plusieurs reprises, le champion du monde exhorte la jeunesse à croire en ses rêves, en partant de son cas personnel : “À Bondy, dans le 93, dans les banlieues, il n’y a peut-être pas beaucoup d’argent, c’est vrai. Mais nous sommes des rêveurs. Nous sommes nés comme ça, je pense. Peut-être parce que rêver ne coûte pas grand-chose. En fait, c’est gratuit.”
“We are the crazy dreamers.”@PSG_Inside forward @KMbappe writes a letter to all the kids who are just like him.
— The Players' Tribune (@PlayersTribune) February 26, 2020
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Pour ce faire, le meilleur buteur du PSG cette saison enchaîne les anecdotes. Du tournoi de foot au collège à sa première rencontre cocasse avec Zidane, à Madrid, à 14 ans, en passant par son entraînement avec les jeunes de Chelsea et“le tournant” dans sa vie, à 11 ans, “la Coupe de Seine-Saint-Denis”. Encore aujourd’hui, cette dernière est son souvenir le plus marquant. Il raconte :
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“On a atteint les demi-finales et le match a eu lieu dans un vrai stade, à Gagny et je me rappelle même que c’était un mercredi. C’est vous dire à quel point ce souvenir est présent dans ma mémoire. Je n’avais jamais joué dans un stade aussi grand avant, avec autant de spectateurs. J’étais terrifié. Je veux dire, vraiment, je n’arrivais presque pas à courir tellement j’avais peur. J’ai à peine touché le ballon. Et je n’oublierai jamais, après le match, ma mère est descendue sur le terrain et m’a attrapé par les oreilles. Elle m’a dit : ‘Tu vas te rappeler de ce moment toute ta vie. Tu dois toujours croire en toi, même si tu échoues. Tu peux rater 60 buts. Tout le monde s’en fout. Mais le fait que tu refuses de jouer parce que tu as peur, ça peut te hanter toute ta vie.’“
En racontant son histoire, celle d’un enfant ayant grandi dans le 93, Kylian Mbappé veut aussi déconstruire les idées reçues autour de la vie en banlieue. “Quand vous n’êtes pas de là-bas, vous ne pouvez pas comprendre ce que c’est”, explique-t-il. En conclusion de sa longue tirade, il exhorte une nouvelle fois la jeunesse : “Nous sommes les rêveurs fous. Et, heureusement pour nous, rêver ne coûte pas grand-chose. En fait, c’est gratuit. N’oublie jamais ça, même si quelqu’un te dit le contraire.”