Drive to Survive, saison 2 : on prend (presque) les mêmes, et on recommence

Drive to Survive, saison 2 : on prend (presque) les mêmes, et on recommence

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Par Lucie Bacon

Publié le

Grâce à une narration et un suspense toujours aussi impeccables, la saison 2 devrait ravir spécialistes et amateurs.

Que l’on soit complètement néophyte ou abonné à Canal+ pour les Grands Prix, on l’attendait tous avec impatience : la saison 2 de Drive to Survive est disponible sur Netflix et raconte donc la saison 2019 de Formule 1.
Vu le trailer alléchant, on s’attendait à du très, très lourd, notamment avec, cette fois, la présence des teams Ferrari et Mercedes. Globalement, on n’a pas été déçus : le suspense et la narration rendent cette saison 2 une nouvelle fois incontournable et consommable en un week-end, facile. Mais contrairement à ce qu’on pensait, ce n’est pas grâce à la présence dans la série des meilleures écuries actuelles.


En effet, seulement deux épisodes (sur 10) sont consacrés aux coulisses des écuries de Lewis Hamilton, Charles Leclerc, Valtteri Bottas et Sebastian Vettel. D’ailleurs, si les deux premiers se confient dans le documentaire, on voit à peine les deux autres. Parce que c’est certainement plus facile de parler des échecs que des victoires dans ce genre de réalisation, James Gay-Rees et Paul Martin, les producteurs, ont privilégié les coulisses des écuries qui galèrent à gagner les podiums et enchaîner les belles performances. Une nouvelle fois, c’est surtout les équipes de Renault, Red Bull, Haas et Williams que l’on suit au plus près, pour le meilleur mais surtout pour le pire.
Si on est donc ravis de retrouver les personnages attachants très présents dans la première saison, comme Daniel Ricciardo ou Romain Grosjean, on aurait aussi aimé mieux comprendre les stratégies de Ferrari et voir se confier Hamilton sur ses succès et son incroyable palmarès. Les producteurs assument d’ailleurs totalement dans L’Équipe vouloir avant tout montrer la dramaturgie de ce sport :

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“Depuis que nous produisons la série, nous montrons beaucoup de choses de cet univers, y compris sa dramaturgie et ses conflits. Je ne suis pas sûr qu’ils (les pilotes et les écuries, NDLR) ont tout aimé, mais nous l’avons fait. C’est notre devoir d’avoir une bonne vision sur ce monde complexe. Ils peuvent ne pas toujours se sentir complètement à l’aise avec ce qu’ils voient mais je pense qu’ils comprennent tous les avantages de cette transparence.”

Quoi qu’il en soit, même si certains détails peuvent manquer, cette saison 2 est passionnante. La narration reste toujours impeccable, elle paraît même encore mieux réalisée que lors de la précédente saison : chaque épisode s’articule autour des difficultés d’une écurie ou des états d’âme d’un pilote avant qu’un Grand Prix ne vienne, en point d’orgue, couronner ou condamner la team en question. Une réalisation excellente, mais qui tient aussi un peu à la chance, comme le dévoilent James Gay-Rees et Paul Martin :

“Nous passons beaucoup de temps à parler avec les écuries, à essayer de comprendre ce qui est précieux pour nous, c’est-à-dire tous les dessous de la saison et où ces choses vont se produire. Et puis, comme pour tout documentaire, il y a aussi une petite part de chance, celle d’être au bon endroit au bon moment. Leur monde existe sans nous et continue de vivre même quand nos caméras ne sont pas là. Nous devons être capables de nous adapter et d’essayer de deviner où ‘le ballon va atterrir’.”

Entre l’échec de Gasly chez Red Bull, la difficile adaptation de Ricciardo chez Renault et la disparition d’Anthoine Hubert, cette saison 2019 a été riche en émotions. Avec un tel scénario, forcément, la saison 2 de Drive to Survive ne peut pas décevoir. À déguster au plus vite, avant la reprise de la saison 2020 à Melbourne la 15 mars.