Oups, le poisson du jugement dernier a été aperçu près des côtes de Taïwan

Oups, le poisson du jugement dernier a été aperçu près des côtes de Taïwan

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(© Reinhard Dirscherl / Getty Images)

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Par Nassima Azizi

Publié le

Le régalec se manifesterait uniquement pour annoncer l’arrivée d’une catastrophe.

“Un poisson-ruban ! Manquerait plus qu’il soit adhésif !” Les fervents joueurs d’Animal Crossing ont reconnu ce spécimen à 9 000 clochettes. Aussi rare dans le jeu vidéo que sur nos plages, lorsqu’il pointe le bout de son nez, ce n’est jamais bon signe.

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Dans la mythologie japonaise, ce long ruban argenté orné d’une immense nageoire porte le nom de ryugu no tsukai ou “messager de Ryujin”. Non, les kboo, ce n’est pas une référence à la rappeuse de Itzy ! La légende raconte que Ryujin, dieu de la mer, était aussi maître des dragons. Lorsque ses disciples remontaient à la surface, c’était de mauvais augure. Un peu comme notre fameux poisson…

Avec ses sept mètres de longueur, le roi des harengs pourrait presque passer pour un dragon moderne. Le Guinness Book l’a même classé comme le poisson osseux le plus long du monde. Celui qui se cache jusqu’à 1 000 mètres sous la mer, dans les profondeurs de l’océan, serait aussi surnommé “le poisson séisme”. Si le folklore japonais motive ces superstitions autour du régalec, la crainte éprouvée par certains n’est pas injustifiée.

Fukushima, tremblement de terre, tsunami

Ces créatures ont été observées en 2011, juste avant l’accident nucléaire de Fukushima. Une vingtaine de ces poissons s’étaient échoués sur la plage quelque temps avant l’arrivée du tsunami. Ce n’est pas tout ! Figurez-vous qu’en 2019, les messagers du dieu de la mer sont venus alerter les plus sceptiques en nageant à la surface. Qui sait ? Peut-être pour annoncer l’arrivée du typhon Hagibis.

Que l’on y croit ou non, ces catastrophes coïncident avec l’apparition de ces anguilles géantes et alimentent les croyances. D’ailleurs, si rien n’a jamais été scientifiquement prouvé, Kyoshi Wadatsumi, géologue japonais décédé en 2011, précisait dans le Japan Time l’année précédant sa mort que “les poissons vivant dans les profondeurs, près du fond de l’océan, sont plus sensibles aux mouvements des plaques que ceux qui évoluent vers la surface de l’eau”. Voilà qui fait sens !

Que les anxieux se rassurent

Le poisson retrouvé sur les côtes taïwanaises était très probablement blessé. En effet, la pauvre bête avait deux énormes trous sur le corps, “le résultat d’une attaque de requin” selon les plongeurs présents. Il se pourrait qu’il était en train de mourir et s’est donc échappé en direction des eaux moins profondes. Hiroyuki Motomura, professeur d’ichtyologie explique : “Ces poissons ont tendance à remonter à la surface quand leur condition physique est mauvaise, c’est pourquoi ils sont si souvent morts quand on les trouve”.

Alors pas d’inquiétude, tout devrait bien se passer… sinon, il reste la fusée d’Elon Musk pour s’échapper !