L’ex-Miss France Sonia Rolland mise en examen pour “recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de biens sociaux”

L’ex-Miss France Sonia Rolland mise en examen pour “recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de biens sociaux”

Image :

© JOEL SAGET / AFP

photo de profil

Par Lisa Coll

Publié le

Du nouveau dans l’affaire des "biens mal acquis" de l’ancien président du Gabon.

L’ancienne Miss France Sonia Rolland, couronnée en 2000, est au cœur d’une nouvelle mise en examen dans l’affaire des “biens mal acquis”. Le Parisien rapporte qu’elle a été mise en examen à Paris le 30 mai dernier pour “recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de biens sociaux”.

À voir aussi sur Konbini

Les faits remontent à 2003, soit trois ans après qu’elle a été élue reine de beauté. Elle avait accepté un cadeau venant d’Omar Bongo, l’ancien président du Gabon, aujourd’hui décédé : un appartement dans le XVIe arrondissement de Paris. La justice l’accuse d’avoir accepté ce bien en pleine conscience du mode d’acquisition frauduleux de celui-ci.

Sonia Rolland plaide la bonne foi. Elle avait évoqué l’origine de ce don en janvier 2021 auprès d’un enquêteur de l’office central pour la répression de la grande délinquance financière :

“Après ma couronne de Miss France et par mes origines africaines, j’ai été sollicitée par de nombreux pays africains francophones, dont le Gabon, pour venir participer au départ à la création de Miss Gabon. C’est à cette occasion en 2001 que j’ai rencontré Édith Bongo, la femme du président Bongo, et que nous avons tissé des liens d’amitié. Par la suite, j’ai également rencontré le président feu Omar Bongo.”

Édith Bongo lui aurait ainsi annoncé qu’elle comptait lui offrir un cadeau, dont elle n’aurait eu connaissance qu’au moment où le notaire l’a contactée.

L’accusation de Sonia Rolland fait suite à la mise en examen de quatre des enfants d’Omar Bongo, entre le 25 mars et le 5 avril 2022. Ils sont soupçonnés, de la même manière que l’ancienne Miss France, d’avoir “consciemment bénéficié d’un patrimoine frauduleusement acquis par leur père”.