“Du fion à gogo” : des magistrats et policiers dans la tourmente après la découverte d’un groupe WhatsApp

“Du fion à gogo” : des magistrats et policiers dans la tourmente après la découverte d’un groupe WhatsApp

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© DENIS CHARLET / AFP

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Par Benjamin Mangot

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Ce groupe a été découvert lors d’une enquête sur l’un des policiers poursuivi pour des faits de harcèlement sur son ex-conjointe.

C’est une nouvelle affaire qui vient ternir l’image de la police française. Dans un article publié ce jeudi 11 mai par Le Parisien, on apprend que quatre policiers et deux anciens magistrats du parquet de Montauban auraient fait partie d’un groupe WhatsApp “incroyablement vulgaire et insultant envers la gent féminine”. Ce groupe a été découvert lors de la saisie du matériel numérique dans le cadre d’une enquête judiciaire visant l’un de ces policiers dans une affaire de harcèlement sur son ex-conjointe.

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Le Parisien affirme avoir pu consulter des extraits de ces conversations contenant “des commentaires obscènes sur l’intimité d’acteurs du monde judiciaire local”, “des photos pornographiques” mais surtout des commentaires sexistes avec “parfois des relents de racisme”. Dès le premier message du groupe, le ton est donné : “Je fais le groupe afin de partager du fion à gogo.”

Des propos choquants

L’article révèle des extraits de conversations très crues mais surtout très choquantes, à l’image d’un échange évoquant une plainte d’une femme d’origine africaine pour des violences policières dans lequel l’un des participants aurait écrit : “Si tu lui mets ta matraque dans le fion, elle va encore crier aux violences policières…”

“Les messages que vous évoquez ont été échangés dans un cadre strictement privé et sans lien avec l’affaire mettant en cause Julien B.”, a affirmé l’un des magistrats présents dans ce groupe au Parisien, tandis qu’un des policiers ajoute qu’il “s’agissait d’échanges privés et humoristiques qui n’avaient évidemment pas vocation à transpirer sur la place publique”. Selon les dernières informations, des sanctions disciplinaires devraient être envisagées par le ministère de la Justice.