Dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, les frappes israéliennes s’intensifient avant une invasion terrestre

Dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, les frappes israéliennes s’intensifient avant une invasion terrestre

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© Mohammed Abed/AFP

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

Au moins 80 personnes sont mortes dans la bande de Gaza la nuit dernière, élevant les victimes palestiniennes à 4 651 morts depuis l’attentat du Hamas.

Les frappes israéliennes s’intensifient. Au moins 80 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, notamment à Rafah, la ville proche de la frontière égyptienne, dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé le Hamas. Dans son dernier bilan samedi, le Hamas a fait état de près de 4 651 morts, en majorité des civil·e·s, dans les frappes israéliennes déclenchées suite à l’attentat du 7 octobre contre l’État d’Israël, qui a fait 1 400 morts et environ 200 otages.

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L’État d’Israël a aussi affirmé ce dimanche avoir tué, lors d’une frappe aérienne, des “terroristes” s’abritant dans un souterrain de la mosquée Al-Ansar de Jénine, en Cisjordanie occupée. Le directeur du Croissant-Rouge de Jénine, Mahmoud al-Saadi, cité par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, a déclaré qu’une personne avait été tuée et que trois autres avaient été blessées lors de la frappe. Selon l’armée israélienne, qui a mené l’opération conjointement avec le service de renseignement intérieur israélien, la mosquée servait de “centre de commandement pour planifier des attaques” à venir et de “base pour leur réalisation”.

Toujours selon l’armée, la “cellule terroriste” avait organisé le 14 octobre une attaque près de la barrière de séparation entre l’État d’Israël et la Cisjordanie à l’aide d’un engin explosif mais sans faire de victimes. Le ministère palestinien de la Santé a pour sa part déclaré que deux hommes avaient été tués dans l’attaque de Jénine. Ailleurs en Cisjordanie, un Palestinien a été tué lors d’un raid militaire à Naplouse et un autre a été abattu à Tubas, a ajouté le ministère. Depuis le 7 octobre, 90 personnes, selon le ministère de la Santé palestinien, ont aussi été tuées en Cisjordanie occupée, par l’armée israélienne ou des habitant·e·s des colonies.

Autre foyer de tension, le nord de l’État d’Israël, où les échanges de tirs se multiplient entre l’armée et le Hezbollah pro-iranien, allié du Hamas et basé dans le sud du Liban, tandis que les habitant·e·s évacuent la zone frontalière de part et d’autre. Des frappes israéliennes dimanche ont également mis hors service les deux principaux aéroports de Syrie, à Damas et Alep, selon les médias d’État citant une source militaire. Tandis que le Pape a demandé la fin de la guerre, l’Iran a averti l’État d’Israël et les États-Unis que la situation risquait de devenir “incontrôlable”. Samedi, un convoi de 20 camions transportant de l’aide humanitaire est entré depuis l’Égypte par le poste-frontière de Rafah, la seule issue de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par l’État d’Israël, qui a été à nouveau fermé ensuite.

Depuis l’attaque du Hamas sur son territoire, l’État d’Israël s’est juré d’anéantir le Hamas. L’État d’Israël a annoncé samedi soir l’intensification de ses frappes sur la bande de Gaza en préparation d’une invasion et attaque terrestre de l’enclave palestinienne. Les États-Unis ont annoncé le renforcement de leurs moyens militaires dans la région en raison des “récentes escalades par l’Iran et ses forces affiliées” dans la région. “Dès aujourd’hui, nous allons augmenter les frappes” sur la bande de Gaza, a prévenu samedi le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, le but étant selon lui de “réduire les risques pour nos forces dans les prochaines étapes” de cette guerre à armes inégales, qui semble tuer, pour le moment, davantage les civil·e·s innocent·e·s palestinien·ne·s que les membres du Hamas.