Warm Up : Hollydays, le duo french pop mélancolique et irrésistible

Warm Up : Hollydays, le duo french pop mélancolique et irrésistible

Image :

Crédits Photo : Alex Gallosi

À voir aussi sur Konbini

Forts d’une mélancolie tantôt sombre, tantôt entraînante, mais surtout libertaire, les deux complices ont récemment tapé dans l’œil de Polydor, qui leur a donné l’opportunité, après deux EP remarqués (Des Animaux et Les Insatisfaits), de se lancer dans une nouvelle aventure en deux temps : d’abord un nouvel EP intitulé L’Odeur des joints, puis un premier album à paraître dans le courant de l’année.
Après l’hypnotique clip de “Léo”, le premier extrait de L’Odeur des joints, c’est en ce vendredi 12 janvier qu’Hollydays lève le voile sur les trois autres titres de l’opus. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l’EP est accompagné d’un clip illustrant le morceau éponyme.

Pour l’occasion, le jeune duo s’est prêté au jeu du Warm Up et a accepté de répondre à nos questions. De quoi se plonger un peu plus profondément dans leur univers musical unique, frais, planant, piquant, enivrant, romantique, onirique et exotique (bref, les qualificatifs élogieux ne manquent pas).

Qui êtes-vous ? Présentez-vous en quelques mots.

On s’appelle Élise et Sébastien, on a respectivement 26 et 31 ans. À deux, on forme un groupe qui s’appelle Hollydays. Et comme son nom l’indique, on fait des chansons en français.

Qu’est-ce que vous faisiez dans la vie avant la musique (études, travail) ?

Sébastien | Je me destinais à l’enseignement : j’ai bossé six ans dans l’Éducation nationale, et après une licence d’anglais je suis parti enseigner le français à Londres. Et puis j’ai tout plaqué pour faire de la musique ! On a commencé par des reprises et puis faire nos propres chansons est vite devenu une drogue.

Élise | Après mon bac, j’ai été mannequin quelques années. En parallèle, on a monté Hollydays.

Comment est né le projet Hollydays ?

Élise | Seb est rentré à Paris et m’a appelée un jour, pour savoir si je pouvais chanter sur quelques-unes de ses démos. On s’est dit que c’était cool de faire de la musique ensemble, ça nous a donné envie de faire nos chansons.
Sébastien | En rentrant de Londres, j’ai voulu faire nos chansons : Hollydays c’était nos propres vacances à Paris et partout où on allait les jouer.

Décrivez votre processus de création en studio.

Le processus de création est plutôt dans la chambre, chez des copains, plutôt le soir, plutôt “non sobre”. Très souvent on part d’un texte. On bosse à 95 % avec le même parolier, qui est un ami et qui est un peu le membre “fantôme” du groupe, Antoine Patinet.

On est aussi très fiers d’avoir une chanson écrite par Pierre Lapointe pour l’album et deux par la chanteuse Rose. En général le studio vient quand les chansons sont déjà maquettées.

Quelles sont vos inspirations/influences musicales ?

Sébastien | Je viens plutôt du rock, post-rock, prog et trip-hop (anglophone). La chanson française est arrivée quand j’ai commencé la musique – assez tard, vers 17 ans. J’ai beaucoup écouté Radiohead, Massive Attack, Tool et Rage Against the Machine, puis ça s’est mélangé à Françoise Hardy, Jacques Brel et la nouvelle scène française.

Élise | J’ai grandi avec les classiques de la variété française et je suis passée par tous les styles : metal, reggae, R’n’B…

Quelles seraient les meilleures conditions pour écouter votre musique ?

Au casque, près d’un feu de cheminée, avec de la neige dehors, dans le fauteuil en osier d’Emmanuelle

Comment a débuté l’aventure avec Polydor ?

Après être passés dans la pastille “Presque Célèbre” du Grand Journal en 2015, on avait été approchés par le directeur artistique d’une autre major. Pour plein de raisons, on n’a pas commencé à travailler ensemble, mais nous avons rencontré les prémices de notre entourage professionnel.

Il a fallu que ce DA arrive chez Polydor pour qu’on débute notre collaboration : ça se passe à merveille, nous sommes très libres artistiquement, aussi bien pour les images, que pour les clips et la musique ! C’est un vrai luxe.

Comment est-ce que vous décrieriez ce nouvel EP par rapport aux précédents ?

Cet EP est un mélange de titres que nous avions depuis longtemps et de titres plus récents. Il y a quelque chose de mélancolique et de désabusé – j’imagine que c’est l’époque qui veut ça.

Et l’étonnant clip de “L’Odeur des joints”?

On ne le trouve pas si étonnant. Au contraire, il a l’air familier : on est beaucoup à procrastiner sur nos téléphones, à mater la vie de gens qu’on connaît ou non. C’est sans jugement, c’est plutôt un constat. Le joint n’est qu’une excuse, ça pourrait être l’alcool, la cocaïne, le sexe, la TV ou les médocs…

Élise, on comprend à l’écoute de l’EP que t’aimes boire. Qu’est-ce que tu bois ?

Élise | La question, c’est plutôt : “Qu’est-ce que je ne bois pas ?”

“Liberté” est sans doute le mot qui vous définit le plus. C’est quoi pour vous la liberté ?

La liberté, pour nous, c’est avoir le droit de manger cinq fruits et légumes par jour. Pas toi ?

Vous vous appelez Hollydays en l’honneur de Madonna, mais aussi parce que “c’était l’année des H” lorsque vous vous êtes formés. Comment voyez-vous 2018, l’année des O ?

On tombe le H, tu peux nous appeler “Ollydays” si tu veux ! C’est l’année qui va voir sortir notre premier album, alors c’est très excitant.

Un mot de la fin ?

“Guenille” ?

L’EP L’Odeur des joints est disponible depuis le 12 janvier 2018.