Les Français ont fait honneur à la tant attendue réouverture des salles obscures. En une semaine seulement, ils ont été 2,1 millions à se rendre au cinéma, des résultats impressionnants étant donné les restrictions sanitaires encore en vigueur avec une jauge à 35 % et un couvre-feu à 21 heures.
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Ces chiffres sont d’autant plus réjouissants qu’aucun blockbuster américain n’est actuellement programmé en salles. C’est donc le cinéma français qui porte cet imposant box-office, légèrement supérieur au 1,9 million d’entrées de la première semaine de réouverture en juin 2020, alors que le tent-pole de Christopher Nolan, Tenet, était à l’affiche des salles françaises et que la jauge en vigueur était de 50 %. Il avait alors fallu dix jours au box-office pour atteindre le million d’entrées, a commenté Éric Marti de Comscore dans les colones de Variety.
Les salles obscures sont actuellement portées par le succès de la dernière comédie d’Albert Dupontel, Adieu les Cons, dont la diffusion s’était arrêtée en octobre après moins d’une semaine d’exploitation à 600 000 entrées et qui vient de dépasser le million ce lundi 24 mai. C’est le film d’animation japonais Demon Slayer qui occupe la seconde place avec 270 000 entrées, suivi de Tom et Jerry et ses 165 000 entrées et Envole-moi qui a vendu 100 000 tickets. Mandibules, ADN, Drunk, 30 Jours Max et Le Dernier Voyage ont respectivement vendu 95 000, 75 000, 70 000, 65 000 et 40 000 tickets.
Au total, le box-office français accuse un recul de 23 % par rapport à la moyenne d’un week-end du mois de mai entre 2015 et 2020. Les cinémas français signent également le meilleur redémarrage européen et alors que les salles obscures allemandes n’ont pas encore rouvert, les cinémas espagnols et italiens accusent une chute impressionnante de 72 % et 80 % de leur box-office par rapport à 2019. Le Royaume-Uni s’en sort un peu mieux avec seulement 20 % à 30 % de baisse par rapport aux mois de mai avant la pandémie. Espérons désormais que cet engouement pour le cinéma perdure et ne soit pas un simple mirage post-confinement.