Un promoteur autrichien richissime tente de racheter les droits de la saga James Bond pour son complexe de luxe à Dubaï

Un promoteur autrichien richissime tente de racheter les droits de la saga James Bond pour son complexe de luxe à Dubaï

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Par Adrien Delage

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Et non, ce n'est pas le scénario du successeur de Mourir peut attendre.

Depuis la sortie de Mourir peut attendre, le dernier film en date de la saga James Bond sorti en 2021, Amazon et la MGM mettent du temps à annoncer le prochain interprète de l’agent secret. Et cette attente pourrait leur coûter les droits sur la propriété intellectuelle du personnage. En effet, selon The Guardian, Josef Kleindienst, un promoteur immobilier autrichien et ultra riche, a trouvé une faille dans les Constitutions britanniques et de l’Union européenne qui pourrait lui permettre d’acquérir les droits marketing sur la licence créée par le romancier Ian Fleming.

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En gros, et un peu à la manière des personnages Marvel et DC revendus à des studios de production à la fin des années 1990 (expliquant notamment pourquoi les X-Men et les mutants appartenaient à la 20th Century Fox avant son rachat par Disney), il y a une date de péremption sur des licences privées si elles ne sont pas exploitées commercialement depuis plus de 5 ans. Les détenteurs des droits, en l’occurence Danjaq (aux États-Unis), Eon (la filiale du premier basée au Royaume-Uni) et Amazon (via le rachat de MGM en 2022) pour la franchise James Bond et les productions audiovisuelles dérivées, pourraient les perdre à cause de l’action en justice entamée par l’homme d’affaires.

Mais pourquoi Josef Kleindienst rêve-t-il donc de pouvoir utiliser à ses propres fins des expressions et citations comme “Bond, James Bond”, “James Bond 007” ou “James Bond Special Agent 007” ? Tout simplement dans le but de les exploiter et d’attirer des clients pour son complexe de luxe en construction à Dubaï, surnommé “The Heart of Europe“. Un ensemble d’une vingtaine d’hôtels et de diverses attractions pour touristes ultra riches, qui est composé d’îles artificielles à l’effigie de la Suisse, la Côte d’Azur ou encore Venise, et dont le coût est évalué à 5 milliards de dollars.

Selon Mark Caddle, un avocat contacté par le Guardian, les détenteurs des droits préparent leur défense et devraient répondre très prochainement. Ils ont deux mois pour s’exprimer après le dépôt du dossier, fait par Josef Kleindienst le 27 janvier dernier, et on ne serait pas surpris que le successeur de Daniel Craig et un nouveau film dans l’univers de James Bond soient annoncés dans le même temps…