Quand on pense à un psychopathe, on pense à une personne au regard vide et au sourire chelou, dans le style Hannibal Lecter dans Le Silence des agneaux. Par ailleurs, on oublie trop souvent que la psychopathie – ou trouble de la personnalité antisociale – est un spectre et qu’on ne la détecte pas facilement. On peut très bien être assis à côté d’un psychopathe dans le métro ou au boulot sans le savoir… Aïe.
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C’est pour cette raison qu’un groupe de scientifiques américains a fait une étude pour pouvoir détecter les psychopathes clandestins : pourquoi ne pas les repérer en fonction de leurs goûts musicaux ?
Cette étude n’a pas encore été publiée, mais un résultat saute aux yeux : sur 200 participants, la plupart des personnes souffrant de psychopathie sont particulièrement fans d’Eminem et ont une affection toute particulière pour son morceau “Lose Yourself” (en français : “Perds-toi”). Rien qu’avec le titre, on fait la connexion avec un psychopathe : une personne sans culpabilité ni empathie à tendance agressive.
Mais est-ce éthique de décréter qu’une personne est psychopathe en fonction de ses playlists Spotify préférées, sans son consentement ? Selon Pascal Wallisch, à la tête de cette étude, “c’est tout aussi dangereux d’avoir un psychopathe dans une position de pouvoir en société”. Ça se vaut.
En attendant que l’étude sorte, un autre chercheur d’Oxford, Kevin Dutton, en a fait une autre dans laquelle il explore les goûts musicaux des psychopathes. Résultat : la grande majorité d’entre eux préfère le rap au jazz. Bon, Wallisch est dans la bonne direction, alors. On attend les résultats avec impatience.
