“Si je ne râle pas, je meurs !” : Marie-Maud de la Star Ac’ nous parle d’aigreur, d’estime de soi et de girl power

“Si je ne râle pas, je meurs !” : Marie-Maud de la Star Ac’ nous parle d’aigreur, d’estime de soi et de girl power

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Par Flavio Sillitti

Publié le

"J’accepte le fait de ne pas être OK avec moi-même."

Au terme de la troisième semaine de compétition, et après une épreuve des destins liés riche en émotions, c’est finalement Marie-Maud, la candidate de 25 ans originaire de Seine-et-Marne, qui quitte le château de Dammarie-les-Lys, avec le sourire et le fair-play des plus grand·e·s ! Pour l’occasion, on a discuté avec elle de ses projets futurs, de son rapport à l’image ou encore de son amitié avec Héléna et leur iconique Team Aigrie.

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Konbini | Quelques jours après ton élimination, comment tu te sens ?

Je vais très bien ! Je suis tellement sereine. D’ailleurs, le soir même j’étais très sereine. Évidemment, j’étais déchirée de les quitter, surtout parce que j’étais enfermée avec eux, que j’ai passé mes journées avec eux ces dernières semaines, donc ça m’a fait un pincement au cœur de savoir que je n’allais plus partager de moments avec eux. Mais je n’étais pas déchirée à l’idée de retrouver la vraie vie.

Tu es en break total de la Star Ac’ ou tu continues de suivre tes copains ?

Pour tout t’avouer, je n’ai pas trop le temps de suivre ! Je ne sais pas trop si j’ai envie de tout regarder non plus, parce que ça va quand même me faire un petit pincement de revoir le château. Mais j’ai envie de suivre quand même pour savoir qui sont les nommés de la semaine, parce que je veux savoir qui va potentiellement me rejoindre dans “le monde d’après”.

Justement, en retrouvant le “monde d’après”, c’est quoi la première chose que tu as faite et qui t’avait manquée ?

Je ne sais pas si c’est ce qui m’a le plus manqué, mais pour être honnête, la première chose que j’ai faite c’est de boire une bière. [rires]

Une bière belge, au moins ?

C’était une bière hollandaise, on fait ce qu’on peut !

C’est très bien aussi. Au-delà de la bière, une autre chose qui t’a certainement manqué est ton téléphone. Comment ça s’est passé quand tu l’as rallumé ?

Figure-toi que le téléphone ne m’a absolument pas manqué du tout. D’ailleurs, on se le disait tous : ça n’a manqué à personne. Et je pense que c’est aussi pour ça qu’on est aussi fusionnels, tous entre nous, qu’on a vraiment appris à s’aimer, parce qu’on n’avait pas de téléphone, donc on était obligés de se satisfaire de nous-mêmes, finalement. En revanche, aujourd’hui je me rends compte que je n’ai pas perdu l’habitude de l’avoir avec moi, partout et tout le temps. Là, c’est bon, c’est reparti comme en quarante ! [rires]

Et justement, les choses sont différentes sur ton téléphone aujourd’hui ?

Ah oui, tout est différent sur mon téléphone ! J’ai une communauté qui me suit désormais, et ma plus grande peur c’est d’être maladroite, j’ai peur qu’on interprète mal ce que je veux dire. Surtout que je dis souvent tout ce qui se passe dans ma tête, sans forcément réfléchir aux conséquences. Mais sinon, cet intérêt, je trouve que c’est hyper flatteur.

C’est encourageant, aussi ?

Oui, énormément ! Parce que quand on est enfermés, on ne sait pas comment on est perçus. Surtout que moi j’ai été nommée deux fois et à chaque fois, ce n’est pas le public qui m’a sauvée. Donc quand je suis sortie, je ne savais pas trop ce qui allait en être. Et puis, j’ai été agréablement surprise de voir que quand même, il y avait beaucoup de positivité et de gens qui étaient très gentils.

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Au début de l’aventure, tu as offert un discours assez touchant sur le rapport à l’image, notamment après avoir été déstabilisée de te voir à l’écran pour la première fois. Au fil des semaines, tu t’es sentie grandie par rapport à ça ?

Je ne sais pas si j’ai grandi, mais je sais que ma perception a un peu changé, dans le sens où j’accepte le fait de ne pas être OK avec moi-même. Ça me bouffe beaucoup moins, même si ça me bouffe toujours. Mais c’est une question de temps ! Peut-être que ça viendra un jour, mais là pour l’instant, ce n’est pas pour tout de suite.

Lors de la dernière semaine, Vitaa vous a rendu visite au château et tu as confié qu’elle s’était beaucoup retrouvée dans ton discours. Ça t’a touchée ?

C’est vrai que ça m’a touchée. Elle est directement venue me voir pour me dire qu’elle avait presque pleuré en m’entendant dire ça dans la quotidienne, et qu’elle se retrouvait beaucoup dans ma situation. Elle m’a aussi dit qu’elle avait pris dix ans avant de s’accepter à l’écran, de s’aimer sur scène. De mon côté, j’espère que ça sera un peu plus rapide !

Ça a fait beaucoup de bien de voir autant de vulnérabilité à la télévision !

Oui, j’ai offert beaucoup de pleurs dans cette saison ! [rires]

Beaucoup de performances iconiques, aussi ! C’était laquelle ta préférée ?

Mon meilleur souvenir, c’était la performance entre filles sur le mash-up “I Will Survive / Survivor”. Je crois que sur les réseaux, ça n’a pas fait l’unanimité, mais franchement, dans ma tête, c’était vraiment iconique. Il y avait une espèce d’esprit girl power. On avait l’impression d’être les reines du monde à ce moment-là, et je crois que pour faire une performance vraiment cool, il faut se convaincre de ce genre de choses.

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En parlant de girl power, tu t’es trouvé une sœur dans l’aventure : Héléna ! Tu t’attendais à trouver un binôme comme celui-là dans l’aventure ?

Héléna, je l’appelais mon deuxième poumon ! En fait, au-delà d’Héléna, je ne m’attendais pas du tout à aimer autant les gens. [rires] Ça faisait très longtemps que je n’avais pas aimé des gens sincèrement comme ça.

Toi et Héléna, vous aviez votre petit surnom, la “Team Aigrie”. Mais est-ce que la Team Aigrie est vraiment aigrie ?

Alors, Héléna dira qu’elle n’est pas aigrie, mais elle a clairement une aigreur, comme moi ! Mais c’est deux types d’aigreurs différentes : moi, pour le coup, je suis vraiment aigrie. Si je ne râle pas, je meurs ! [rires] Héléna c’est plutôt malgré elle, elle est aigrie malgré elle, dans ses réponses, dans son ton. Mais c’est très drôle, et aussi très attachant.

Tu as été éliminée sur le prime des destins liés, pour lequel tu étais en binôme avec Héléna. Tu regrettes de t’être associée à elle pour cette épreuve ?

Non, je n’ai aucun regret. Si c’était à refaire, je le referai. Quand on préparait les évaluations, on a pris beaucoup de plaisir, du début jusqu’à la fin. Et puis la vie, elle est bien faite. Si ça s’est passé comme ça, c’est que ça devait se passer comme ça.

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Et puis, tu sors quand même sur le prime le plus fou, avec l’épreuve du battle qui reste la plus iconique de la saison !

C’était génial ce moment, parce qu’on savait qu’on était en battle, et on le prenait au sérieux en sachant qu’on devait rentrer dans des rôles de compétition, mais on savait très bien qu’on allait tomber dans les bras de l’autre équipe à la fin. Et puis, je me suis retrouvée face à Clara, et je n’aurais pas pu rêver meilleure adversaire. Je l’adore, et si j’avais dû choisir moi-même quelqu’un d’autre pour faire danser les gens, j’aurais forcément pris Clara.

Selon toi, qui va gagner la Star Academy ?

Pierre ! Tu as trop envie d’être son ami quand tu le connais. Il a vraiment tout pour lui : c’est quelqu’un de gentil, il a un beau grain de voix, et il est humble. J’espère que les gens vont percevoir qui il est, parce que c’est vraiment un bon mec.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Que je continue à faire plein de chansons, que je fasse des concerts, qu’on vienne chanter avec moi sur mes chansons et que je puisse vraiment vivre de ça.