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Showing Up, un film sur les angoisses et les doutes de la dure vie d’artiste

Showing Up, un film sur les angoisses et les doutes de la dure vie d’artiste

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© A24/Diaphana Distribution

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

Michelle Williams campe une sculptrice quarantenaire dont l’inspiration est absorbée par les tracas du quotidien.

La modestie et les soucis quotidiens d’une artiste plasticienne contemporaine qui s’apprête à exposer son œuvre : dans Showing Up, en ce moment en salle, la réalisatrice états-unienne Kelly Reichardt dépeint sans emphase les jours d’angoisse et de doute avant une grande échéance. Lizzie (Michelle Williams), la quarantaine, ni pauvre ni riche, travaille dans une école d’art de Portland dirigée par sa mère et sculpte.

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À l’approche du vernissage de son exposition, alors qu’elle doit terminer ses œuvres, un tas de soucis viennent entraver son processus créatif. Son chat qui crie famine, un pigeon blessé qu’elle doit soigner, une chaudière qui tombe en panne et un frère dépressif qui l’inquiète… Lizzie doit passer des nuits blanches à rattraper son retard pour sculpter.

Pour la quatrième fois, Kelly Reichardt, très remarquée en 2020 avec First Cow, fait tourner Michelle Williams. “C’est vraiment une collaboration entre nous”, a confié à l’AFP la réalisatrice lors du 75e Festival de Cannes en 2022. “Même si les dialogues ont été écrits, qu’elle porte un costume, etc., il y a toujours quelque chose qui se passe avec elle de vraiment naturel et surprenant.”

Taciturne et inquiète, Lizzie semble physiquement affectée par les problèmes qui lui tombent dessus. “Michelle est sortie changée de ce film, et c’était très intéressant pour moi de la voir se transformer”, a ajouté la réalisatrice. Intimiste et sans emphase, mettant l’accent sur les petits détails de l’existence dans un milieu d’artistes assez fermé, Showing Up a rencontré un accueil assez timide à Cannes où il était projeté le dernier jour de la compétition.

Toujours enseignante, Kelly Reichardt a insisté sur le fait qu’elle “adore donner des cours” et, tout en jugeant “pertinente” la question de la place des femmes dans le cinéma, avoué “ne pas vouloir bouder son plaisir et paraître ingrate” alors qu’elle vit “un moment de grâce” à presque 60 ans.