Le film méconnu mais pourtant incroyable Bandits, bandits de Terry Gilliam dispo gratuitement sur Arte

Le film méconnu mais pourtant incroyable Bandits, bandits de Terry Gilliam dispo gratuitement sur Arte

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Plongez tête baissé dans cette fresque loufoque un brin historique

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Par Paul Bled

Publié le , modifié le

Plongez tête baissée dans cette fresque loufoque un brin historique.

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Le cinéaste Terry Gilliam n’est plus à présenter. Cet éminent membre des Monty Python s’est retrouvé par la suite précurseur d’un genre cinématographique nouveau alliant humour, satire et génie. Certaines de ses œuvres restent désormais incontournables, à commencer par Monty Python : Sacré Graal ! réalisé avec Terry Jones en 1975. S’ensuit Brazil en 1985, sans oublier l’iconique Las Vegas Parano, qu’il dirige en 1998 avec un Johnny Depp plus déjanté que jamais.

Bandits, bandits voit le jour en 1981. S’il ne s’agit pas du long-métrage le plus connu du cinéaste, n’en reste pas moins un chef-d’œuvre. C’est un film culte, à redécouvrir sur le site d’Arte jusqu’au 30 mai prochain, ou juste ici.

Tout commence une nuit où six nains, sortis de nulle part, déboulent dans la chambre d’un garçon nommé Kevin et l’embarquent dans des aventures à travers le temps. Préparez-vous à naviguer entre légendes fictionnelles et récits historiques majeurs, réinterprétés façon Terry Gilliam, d’abord à l’époque napoléonienne avant de se transporter au Moyen Âge, au côté d’un certain Robin des Bois.

Et ce n’est que le début.

Un casting épatant :

Le film brille grâce à un casting d’exception : le metteur en scène attribue l’un des rôles à Sean Connery qui s’immisce avec aisance ans la peau du héros grec Agamemnon. Une présence née du hasard, comme le racontait le cinéaste Terry Gilliam dans notre Vidéo Club (à partir de 14:12) :

“Je n’avais jamais imaginé travailler avec Sean Connery. Quand Mike Palin et moi travaillions sur le scénario, nous avions écrit cette phrase sous forme de blague ‘Le guerrier grec retire son casque pour révéler qu’il s’agit de Sean Connery ou un acteur moins cher’. C’était une blague !

Il se trouve qu’un jour, le producteur, notre manager, jouait au golf avec Sean Connery à Hollywood, il lui a parlé de notre idée pour le script, Connery étant très fan des Monty Python. Il a accepté ! Et d’un coup, je me suis retrouvé à travailler avec Sean Connery.”

Il n’est pas seul puisque l’actrice Shelley Duvall se joint au casting. Souvenez-vous, elle incarne la torturée Wendy Torrance dans Shining dirigé par Kubrick en 1980. L’œuvre signée Gilliam propose une lecture différente par sa légèreté et diverge des conditions difficiles imposées par le cinéaste de sa précédente production. Il mettait un point d’honneur à “pousser à bout” la comédienne afin de rendre son jeu le plus crédible possible.

Pour compléter ce casting hors norme, le metteur en scène fait appel à Ian Holm, comédien connu pour avoir incarné de nombreux rôles iconiques, à commencer par l’androïde dans Alien de Ridley Scott, sans oublier des décennies plus tard Bilbon Sacquet dans Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson. Dans le long-métrage de Gilliam, ce dernier s’immisce dans la peau d’un Napoléon doté d’un complexe d’infériorité plus conséquent que jamais.

Le metteur en scène ne délaisse pas ses anciens fidèles acolytes des Monty Python. Retrouvez John Cleese incarnant Robin de Bois et Michael Palin cosignataire du scénario dans la peau de Fred, personnage qui ne cesse d’entrer en interaction avec Kevin et ses acolytes contre sa volonté.

On ne parle ici que du casting, on pourrait parler des décors majestueux, de la mise en scène folle, et du récit d’une ambition rare. Mais on vous laisse découvrir cette pépite par vous-même.

Bandits, bandits est disponible jusqu’au 30 mai sur Arte.