Comme de nombreux artistes, c’est sur Planète Rap que Sally a commencé à faire parler d’elle. Invitée par Lord Esperanza, la jeune femme démontre immédiatement ses singularités, tant grâce à sa voix lancinante que sa façon de poser. Depuis, elle ne cesse de gravir les échelons. Sally a assuré les premières parties de la tournée d’Angèle lors de son Brol Tour, fait un remarquable détour par les studios allemands de Colors et sorti son premier EP au début de l’année.
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Il n’en fallait pas plus pour que l’artiste se hisse immédiatement parmi les profils les plus prometteurs de sa génération. En ce mercredi 8 juillet, Sally – en référence au dessin animé Sally Bollywood – marque son retour avec un nouveau single chaleureux et optimiste nommé “Quand je veux je peux”. Une ode à l’indépendance et au féminisme qui annonce l’arrivée prochaine d’un premier album, sur lequel Sally affirmera un peu plus ses multiples facettes. Rencontre avec une chanteuse prometteuse, qui a tous les atouts pour s’inscrire durablement dans le futur de la scène française.
Sally | Je suis Sally, j’ai 20 ans.
Je viens de Djibouti et de France, dans le Maine-et-Loire.
Je suis née le 8 septembre 1999.
Depuis toute petite à vrai dire. Mais je m’y suis réellement mise à la fin de 2018.
Ma mère, qui était dans une chorale, et mon père, qui chantait beaucoup à la maison. Puis de mon côté et avec l’aide de mon frère, j’ai découvert la musique que j’aimais et qui m’inspirait. Ce sont des artistes comme Kid Cudi, M.I.A., Drake, Adele ou encore Orelsan qui m’ont donné envie d’en faire.
J’étais en bac pro vente, que je n’ai malheureusement pas pu finir.
Il y a Booba, Sevdaliza, Schoolboy Q, Kendrick Lamar, Lil Wayne, E-40, Too $hort, Jhené Aiko… C’est principalement américain. Mais il y a aussi Céline Dion, France Gall, Niagara, Enrico Macias, Jacques Brel…
J’ai été découverte via le rappeur Lord Esperanza sur Instagram, à l’époque où je faisais des covers. C’est lui qui m’a poussée à écrire puis il m’a invitée à son Planète Rap et signée dans son label !
Un bon bilan. Je sais maintenant ce que je veux et ce que je ne veux pas, ou plus. J’ai désormais un peu plus affirmé mon style et fait le pari d’en faire d’autres.
Dans les producteurs, il y a le duo incroyable des Shawondasee, qui sont aussi mes ingé son. Ils ont produit trois titres sur cet EP. Il y a aussi Make a Meal, qui est l’une des premières personnes avec qui j’ai travaillé. Il est aussi mon DJ sur scène. Enfin, il y a le génie Ateph Elidja. C’est vraiment un plaisir de travailler avec lui, c’est notamment avec ses prods que j’ai compris que je pouvais aller dans d’autres délires que ce que je proposais au début.
Je ne saurais, à ce jour, définir mon univers artistique car il touche vraiment à tout. Je dirais, comme mes goûts, un univers éclectique [rires].
Je compose dans le noir, dans ma chambre de préférence. Je reçois des prods puis j’écris dessus, écouteurs à fond et mes notes ouvertes. Quand je suis en studio, je crée avec le producteur puis je topline et ensuite, j’écris chez moi. J’ai beaucoup de mal à écrire quand il y a quelqu’un avec moi.
Ce qui m’inspire le plus, c’est ma vie. Après, j’aime beaucoup raconter ce que je vois ou inventer des histoires. Ce sont des défis que j’aime relever, surtout quand je ne vis plus rien.
À vrai dire, cela faisait longtemps qu’avec ma famille on en souffrait. Ça a été une grande nouvelle car le traitement a été adapté. Je pense que c’est encore quelque chose de tabou. Je me rappelle qu’au tout début, on m’avait dit de ne pas en parler sur Instagram.
J’adore ça, mon DJ est toujours plus stressé que moi avant de monter sur scène, donc souvent, je ne le suis pas.
Je suis signée chez Paramour et Columbia. Chez Piment et Universal Music Publishing en édition.
Ma voix, je la travaille avec une super prof de chant au Studio des Variétés depuis un peu moins d’un an.
Dans le noir ou en concert [rires].
Sur PYAAR, je ne parle que d’amour. Il y a de fortes chances que vous puissiez vous retrouver dans un texte.
C’est la première chanson que j’ai écrite aux côtés des producteurs Skuna et Adam the First M4n. La prod m’a inspirée pour faire (enfin) une chanson plutôt joyeuse. Ce morceau est un peu sous forme de storytelling, je parle de sortir avec mes copines puis d’aller boire un verre. Le but de cette chanson est de parler du fait que nous, femmes, si l’on en a envie, nous pouvons réussir et n’avons besoin de personne, par exemple pour nous payer un verre. Nous sommes indépendantes.
Un album, c’est certain. Nous bossons dessus à l’heure actuelle. Il sera beaucoup plus personnel et parlera de choses intimes et pourtant vécues par beaucoup d’entre nous.
Merci à vous pour cette interview, streamez “Quand je veux je peux” !