Enfin des nouvelles du groupe le plus punk et le plus féministe de notre époque.
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Le groupe de punk russe Pussy Riot est de retour, avec un titre qu’on qualifiera “d’hymne au vagin”. Les activistes féministes viennent de publier la vidéo de leur morceau “Straight Outta Vagina”, une piste rageuse célébrant l’anatomie et la sexualité féminine.
Sur ce morceau, où apparaissent en guest Desi Mo et Leikeli47, les rockeuses s’attaquent à la misogynie dominante. Dans ce brûlot, les filles qualifient Donald Trump de “singe orange narcissique et idiot”. Voilà, c’est dit.
Dans le clip, on voit les filles des Pussy Riot et d’autres punks de toutes les tailles et corpulences danser sans complexes, sur un refrain mémorable qui dit: “Don’t play stupid/Don’t play dumb/Vagina’s where you’re really from” (“Ne fais pas l’idiot, ne fais pas le crétin, le vagin, c’est de là que tu viens”).
“Les femmes ont été esclaves pendant des siècles”
La vidéo a été réalisée par Phillip R. Lopez, qui a déjà travaillé avec Ruby Rose de la série Orange Is The New Black, ainsi qu’avec Lottie, la fille de Kate Moss. La vidéo est un avertissement radical à quiconque voulant mettre en doute la puissance des femmes.
Dans un communiqué, les Pussy Riot déclarent que “Straight Outta Vagina” leur a été inspirée par la lutte éternelle des femmes pour leurs droits. “Les femmes ont été esclaves pendant des siècles. Elles ont eu le droit de vote il y a moins de 100 ans. Nous construisons de nouveaux rôles, de nouvelles règles et une nouvelle éthique pour les propriétaires de vagins”, déclarent sans ambage les musiciennes . Le groupe ajoute ensuite :
“Par propriétaire de vagin, on n’entend pas le singe orange idiot et narcissique qui se vante de pouvoir attraper les femmes par la chatte. La propriétaire du vagin, c’est la femme. Elle porte son vagin comme un titre de gloire”
Le vagin est la nouvelle bite,
Oh bondage, up yours [référence à un classique punk de X-Ray-Spex, ndt].”
Nadya Tolokonnikova, membre du groupe qui a écopé d’une peine de deux ans de prison après la “prière punk” contre Vladimir Poutine, a déclaré au Guardian:
“Ce morceau peut être interprété comme une réponse à Trump. Mais je crois que l’idée d’une sexualité féminine puissante est bien plus importante que n’importe quel mégalo… Le vagin est plus important que Trump.
Les politiciens font les louanges d’une autorité forte. Trump soutient ouvertement les méthodes autoritaires de Vladimir Poutine. Et ça fait peur. Ce n’est pas le monde dans lequel j’ai envie de vivre.”
Le morceau a été coécrit par la rappeuse de Brooklyn Leikeli47 et c’est Dave Sitek, du groupe TV on the Radio qui s’est chargé de la production. Il était déjà aux manettes pour le dernier titre du groupe, “Chaika”.
Traduit de l’anglais par Dario