L’Île aux chiens a été projeté en ouverture de la Berlinale. Les critiques semblent être largement emballés par le nouveau film d’animation de Wes Anderson.
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Une fois encore, le festival de cinéma de Berlin va faire parler les cinéphiles et critiques du monde entier. Entre la présentation du nouveau Gus Van Sant, Don’t Worry, He Won’t Get Far on Foot, le dernier Soderbergh entièrement filmé à l’iPhone, mais aussi Benoît Jacquot, il y a de quoi faire.
Mais le véritable événement de cette Berlinale 2018 était la présentation en ouverture de L’Île aux chiens, à savoir le grand retour de Wes Anderson au cinéma d’animation, neuf ans après le sublime Fantastic Mr. Fox. On y suit un jeune Japonais parti à la recherche de son chien sur une île où tous les canidés sont abandonnés, à l’aube d’un génocide canin organisé par le tyrannique maire de Megasaki City, Kobayashi.
S’il faudra attendre le 11 avril prochain pour pouvoir découvrir le long-métrage dans l’Hexagone, on peut déjà se faire une petite idée de l’objet grâce aux nombreux retours des journalistes présents sur place — qui sont, sans surprise, très bons.
Des critiques extatiques sur Twitter
Les critiques saluent bien évidemment le casting de luxe – de Bryan Cranston à Scarlett Johansson, “le travail de doublage est incroyable”, précise Forbes –, mais aussi l’impressionnant travail sur l’animation (“une véritable réussite éblouissante” s’exclame Indiewire). L’hommage au Japon et au cinéma japonais, notamment à la filmographie d’Akira Kurosawa, a retenu l’attention du Guardian. Plus surprenant pour un long-métrage de Wes Anderson, The Hollywood Reporter a été frappé par l’aspect politique : “le film a un message politique sous-jacent qui tombe pile à temps.”
Tous, du Telegraph à Variety, en passant par The Playlist, soulignent la qualité de la bande originale signée par Alexandre Desplat, qui “ne ressemble en rien à ce que le Français, habitué à mettre la mélodie en avant, a déjà composé auparavant”.
Toutefois, quelques voix s’élèvent sur la place du personnage de l’étudiante américaine qui lutte contre Kobayashi, et sur le fait qu’une personne japonaise aurait très bien pu faire l’affaire. Les critiques n’ont cependant pas l’air de s’attarder sur le sujet, tant l’axe autour du personnage en question, doublée par Greta Gerwig, est bien plus complet que ça.
Sur Twitter, les réactions sont à peu près similaires :
As a stop-motion fan absolutely blown away by Wes Anderson's 'Isle of Dogs'. The level of detail in every shot is jawdropping. Want to watch it again being able to stop it on every frame. Also loved the story and characters. Such a great movie.
— Steven Weintraub (@colliderfrosty) 15 février 2018
Traduction : “En tant que fan de stop motion, j’ai été époustouflé par L’Île aux chiens de Wes Anderson. Le niveau de détail à chaque plan laisse bouche bée. Déjà envie de le revoir pour mettre pause à chaque plan. J’ai aussi adoré l’histoire et les personnages. Quel grand film.”
Pleased to report ISLE OF DOGS by Wes Anderson is charming and entertainingly dark. Exceptional level of detail and canine characterisation, with a nudge at fear-mongering politics, too. And the thing is? I don't even like dogs or Wes Anderson films, so expect this to be LOVED
— Jonathan Dean (@JonathanDean_) 15 février 2018
Traduction : “Ravi de rapporter que L’Île aux chiens de Wes Anderson est charmant, à la fois sombre et divertissant. Le niveau de détail et de caractérisation des chiens est exceptionnel, avec aussi un tacle donné aux politiques anxiogènes. Et le meilleur dans tout ça ? C’est que je n’aime même pas les chiens ou les films de Wes Anderson, dont attendez-vous à ce que celui-là soit adoré.”
ISLE OF DOGS (Anderson): a surprising, decidedly un-cutesy fable about the harmony between man, companion animal, and trash. like an inverted LION KING or FERN GULLY, which is meant as a high compliment. #Berlinale2018
— your friend john (@johnsemley3000) 15 février 2018
Traduction : “L’Île aux chiens (Anderson) : une surprenante et tout sauf mièvre fable sur l’harmonie entre les hommes, les animaux de compagnie et les déchets. Comme un Roi Lion ou un Les Aventures de Zak et Crysta dans la forêt tropicale de FernGully inversé, ce qui est censé être un très grand compliment.”
Isle of Dogs is incredibly beautiful work. Less funny than other Wed Anderson movies but more resonant, political and moving. Honestly can’t wait to see it again. #berlinale
— GregoryEllwood - 4 Quadrant on iTunes (@TheGregoryE) 15 février 2018
Traduction : “L’Île aux chiens est une œuvre incroyablement belle. Moins drôle que les autres films de Wes Anderson, mais plus résonnant, politique et émouvant. Vraiment hâte de le voir à nouveau.”
L’Île aux chiens sortira en France le 11 avril prochain.