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Pourquoi l’État français doit restituer 4 œuvres de Renoir, Gauguin et Cézanne ?

Pourquoi l’État français doit restituer 4 œuvres de Renoir, Gauguin et Cézanne ?

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© Auguste Renoir/RMN-Grand Palais/Musée d’Orsay/Stéphane Maréchalle

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Par Konbini avec AFP

Publié le

Ces œuvres avaient disparu dans des conditions troubles pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le tribunal administratif de Paris a ordonné à l’État français la restitution aux ayants droit du marchand d’art Ambroise Vollard de deux tableaux et deux dessins de Gauguin, Renoir et Cézanne, disparus à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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Ces œuvres, Marine, Guernesey et Le Jugement de Pâris de Pierre-Auguste Renoir, Nature morte à la mandoline de Paul Gauguin et Sous-bois de Paul Cézanne, avaient disparu dans des conditions troubles avec trois autres tableaux (Roses dans un vase et Les Grandes Baigneuses de Renoir et Tête de vieillard de Cézanne) pendant la Seconde Guerre mondiale, suite à la dispersion de la succession du marchand d’art, décédé en 1939.

Le musée d’Orsay a confirmé à l’AFP être dépositaire des quatre œuvres. Les deux dessins sont conservés au cabinet d’art graphique du musée du Louvre. Avec la complicité d’un des frères du marchand, les deux spécialistes mandatés pour cette succession auraient détourné les œuvres afin de les vendre en Allemagne, pays où ils ont été retrouvés à la fin de la guerre, précise le tribunal dans un communiqué de presse.

Les ayants droit à la succession d’Ambroise Vollard avaient demandé à la direction des musées de France et au ministère des Affaires étrangères la restitution de ces sept œuvres classées au répertoire MNR (musées nationaux récupération), créé pour assurer la garde d’œuvres spoliées en France pendant la Seconde Guerre mondiale et retrouvées hors de France.

Suite à une procédure basée sur une jurisprudence complexe, l’État avait refusé la restitution de quatre d’entre elles en 2018, une décision dont les ayants droit avaient demandé l’annulation. Une fois la propriété des œuvres confirmée en 2022 par le tribunal judiciaire de Paris et la Cour de cassation, le tribunal administratif a jugé la semaine dernière que l’État avait refusé “à tort” de les restituer à leurs propriétaires légitimes. Cette décision peut encore faire l’objet d’un appel devant la cour administrative d’appel de Paris.