Pour Quentin Tarantino, François Truffaut n’est autre… qu’un amateur maladroit

Pour Quentin Tarantino, François Truffaut n’est autre… qu’un amateur maladroit

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Par Arthur Cios

Publié le

Le réalisateur américain a exprimé son désintérêt pour le grand cinéaste français de la Nouvelle Vague.

Si l’on sait que Quentin Tarantino est un amoureux du septième art aguerri, ayant passé des mois dans les rayons de son vidéoclub durant sa jeunesse, on sait aussi que le bonhomme aime provoquer et donner des avis divergents de ce que pense la majorité de la masse cinéphilique.

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On se souvient des fois où il a clamé que Star Trek était mieux que Star Wars, que la première saison de True Detective était “chiante”, que les films avec Bill Murray sont tous mauvais, que l’ultra-nanar Jason X contient parmi les meilleures scènes horrifiques ou que Crawl d’Alexandre Aja était le meilleur film de 2019 (on aime aussi, mais de là dire qu’il est mieux que Midsommar, Parasite, The Lighthouse, Joker ou même Once Upon a Time… in Hollywood…).

Mais Tarantino vient sans doute d’exprimer sa plus grosse “unpopular opinion”. Dans le numéro de septembre de Sight and Sound, le magazine du British Film Institute, le réalisateur culte est interrogé sur le podcast qu’il a créé avec son ami, lui aussi cinéaste, Roger Avary (Killing Zoe), Video Archives Podcast. L’article revient sur certains épisodes, dont un qui évoque le cinéma de Claude Chabrol. Tarantino déclare ainsi :

“Ses thrillers sont drastiquement meilleurs que les épouvantables films à la Hitchcock de François Truffaut, que je trouve horribles. Je ne suis pas un grand fan de Truffaut de base. Il y a quelques exceptions, la principale était ‘L’Histoire d’Adèle H’. Mais, pour la plupart, je ressens la même chose pour Truffaut que pour Ed Wood. Je le trouve extrêmement passionné, mais un amateur maladroit.”

Une opinion qu’il avait déjà formulée, différemment, dans la bouche de son personnage Cliff Booth (incarné par Leonardo DiCaprio dans Once Upon a Time… in Hollywood), ce dernier n’ayant pas apprécié Les 400 coups et Jules et Jim. De là à comparer Truffaut au papa des nanars des années 1950-1960, il y a néanmoins un pas difficile à franchir. Il suffit de voir l’excellent film de Tim Burton dédié à Ed Wood pour comprendre la différence fondamentale entre les deux cinéastes.