Pour la fête du ciné, voici 5 films à voir absolument

Pour la fête du ciné, voici 5 films à voir absolument

À 4 euros la séance, ça fait plaisir.

Depuis quelques semaines les cinémas ont enfin rouvert leurs salles. Drames, animés, comédies, films d’horreur, adaptations de romans à succès, films acclamés aux Oscars… de nombreux longs-métrages ont envahi la programmation des salles obscures, à tel point qu’il est parfois difficile de faire son choix.

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À l’occasion de la Fête du cinéma qui a débuté ce mercredi 30 juin, les places sont vendues à seulement 4 euros dans toute la France. Une opportunité en or pour se faire une toile entre potos et éviter la pluie tout en faisant le plein d’émotions. On vous a sélectionné cinq films que vous ne pouvez pas louper. 

Teddy

Totalement décomplexés, les frères Ludovic et Zoran Boukherma signent le premier film de loup-garou français. Direction les Pyrénées, dans un milieu rural filmé dans la plus grande bienveillance. En T-shirt dragon et petites lunettes, Anthony Bajon incarne un fou de metal qui se transforme peu à peu en monstre poilu après qu’une bête mystérieuse l’a griffé en pleine forêt. En parallèle, sa petite copine prend ses distances, pour se tourner vers sa bande de copains d’école.  

Le film faisait partie de la Sélection officielle à Cannes en 2020 et a fait sensation au Festival du cinéma américain de Deauville ainsi qu’au Festival de Gérardmer, où il a décroché un prix du Jury tout à fait mérité. La moitié du quatuor de Willy 1er est à découvrir d’urgence, tant ils ont pour ambition de dépoussiérer le cinéma français. 

La Nuée

Initialement prévu pour la fin de l’année dernière, La Nuée aurait pu être le grand frisson d’Halloween 2020. Mais la pandémie en a décidé autrement et le premier long-métrage de Just Philippot trouve maintenant sa place dans la programmation estivale. 

Tout en célébrant le quotidien des agriculteurs, le cinéaste vient semer ses graines horrifiques pour offrir à son héroïne – magistrale Suliane Brahim – et au spectateur un véritable cauchemar biblique. Considérant les sauterelles comme ingrédient principal du brunch du futur, une mère de famille se lance dans l’élevage des insectes. Mais les petits êtres grouillants vont se retourner contre leur exploitant, le temps d’un final flamboyant. 

Un Homme en colère

Que penser du dernier Guy Ritchie qui n’a pas eu que de bons échos aux États-Unis et un accueil du public assez frileux ? Il faut tout d’abord revenir à ses origines scénaristiques : Un Homme en colère est basé sur un scénario de Nicolas Boukhrief, qui avait donné le film Le Convoyeur (2003) avec Jean Dujardin et Albert Dupontel.

Un drame où Jason Statham va mener une vengeance mortifère, alors que son fils vient d’être tué sous ses yeux. Engagé avec des capacités moyennes au sein d’une entreprise de transport de fonds, il va vite montrer des aptitudes impressionnantes, tournées intégralement vers la recherche des responsables de sa colère. Une mise en scène solide, un thème musical prenant et un Statham qui fait du Statham : Un homme en colère est loin d’être un chef-d’œuvre, mais voir Guy Ritchie lorgner du côté du Heat de Michael Mann fait plaisir à regarder.

Si la dernière partie est convenue, les deux premiers tiers du film laissent entrevoir un cinéaste en totale maîtrise de son art de la mise en scène, laissant de côté ses tricks parfois caricaturaux (encore aperçus dans The Gentlemen) et ses histoires à doubles tiroirs. Tous les chemins mènent à la vengeance, et Guy Ritchie a (enfin) décidé de n’en choisir qu’un seul. 

D’où l’on vient

Après avoir mis à l’honneur la communauté asiatique dans la rom-com survitaminée Crazy Rich Asians, le réalisateur Jon M. Chu s’intéresse cette fois aux latinos. Main dans la main avec Lin-Manuel Miranda, il porte à l’écran le premier succès de l’acteur In the Heights. Avec cette comédie musicale, le cinéaste signe un film enchanté, teinté de rap et de pop, tout en suivant une poignée d’habitants du quartier de Washington Heights, centre de la communauté hispanique à New York.

Pendant 2 heures, les comédiens ne s’arrêtent pas de chanter et de danser, au gré de leurs aventures. S’ils fredonnent pour se dire bonjour et prendre des nouvelles, certaines scènes hautes en couleurs dévoilent des chorégraphies spectaculaires et entraînantes. Pour ceux qui doutaient encore du talent de Lin-Manuel Miranda depuis Hamilton, D’où l’on vient est une réponse claire à sa capacité à divertir tout en révélant les acteurs et les actrices de demain. Inclusive et bienveillante, la dernière œuvre de l’écurie Warner est le must-see de votre été.

Gagarine 

Ce n’est pas un hasard si le titre du film fait écho au nom du cosmonaute Youri Gagarine, considéré comme le premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace au cours de la mission Vostok 1, le 12 avril 1961, dans le cadre du programme spatial soviétique. Le héros de ce long-métrage fantastique vit dans la cité Gagarine, à Ivry-sur-Seine, qui se dégrade.

Solitaire, à moitié délaissé par sa mère et complètement abandonné par son père, il souhaite s’envoler ailleurs, dans l’espace. Réalisé par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, Gagarine s’efforce de donner une image onirique aux cités, en jouant avec des plans de caméra poétiques et une musique hypnotisante. Outre l’acteur principal Alséni Bathily qui débarque pour la première fois à l’écran, le casting est composé de Lyna Khoudri, avec de brèves apparitions de Denis Lavant et de Finnegan Oldfield.