Le compositeur Arthur Jeffes a collaboré avec une astrophysicienne pour transformer le signal des ondes gravitationnelles prédites par Albert Einstein en musique électro.
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Si vous avez logiquement lancé la vidéo avant de lire ce texte, vous venez d’écouter la mélodie que chante, depuis un milliard d’années, une onde d’énergie monstrueuse émise par la collision de deux trous noirs lorsqu’elle traverse le cosmos et déforme l’espace-temps sur son passage. Grâce au travail réalisé par le compositeur londonien Arthur Jeffes et l’astrophysicienne associée à l’Agence spatiale européenne Samaya Nissanke, les ondes gravitationnelles découvertes le 12 février dernier ont désormais leur tube, “Black Hole 5.0”.
En se basant sur les données visuelles et – déjà – sonores fournies par l’équipe de l’observatoire Ligo lors de la conférence de presse (une sorte de pulsation rythmique qui faisait sourire d’extase tous les chercheurs présents dans la salle), Arthur Jeffes s’est appliqué à transformer les courbes sinusoïdales de l’onde en motifs sonores Midi, nous apprend Motherboard. Une fois les mélodies obtenues, il ne reste plus qu’à leur appliquer un instrument et à mixer le tout pour obtenir un titre.
Faire chanter les exoplanètes
Habitué à jouer les Beethoven de l’espace, Arthur Jeffes avait déjà travaillé en 2012 sur le signal Wow!, l’étrange pulsation sonore captée en 1977 par un radiotélescope et encore inexpliquée a ce jour, pour lui donner vie en musique. Après sa performance autour des ondes gravitationnelles, le compositeur collabore maintenant avec le Français Jean-Michel Désert, astrophysicien spécialisé dans la recherche de planètes habitables, pour faire chanter les données récoltées sur les différentes exoplanètes actuellement étudiées dans l’univers. Et offrir à nos oreilles d’autres symphonies stellaires.