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On a classé (objectivement) tous les films de James Cameron, du pire au meilleur

On a classé (objectivement) tous les films de James Cameron, du pire au meilleur

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(© Disney / 20th Century Studio / Studiocanal)

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Par Arthur Cios

Publié le , modifié le

Et le nouvel Avatar est (très) bien placé, sans surprise.

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Ce mercredi 14 décembre sortait, après 13 ans d’attente, le nouvel Avatar. Si l’aventure sur Pandora enchante toute la presse (y compris nous), restait sans réponse la question : quid de La Voie de l’eau, au sein de la filmographie exemplaire de James Cameron. Vous vous posiez la question, voilà la réponse.

Voilà le classement (objectif) des films de James Cameron.

#9. Piranha 2 : Les tueurs volants (1981)

En vrai, personne ne l’a vu et c’est peut-être tant mieux ainsi. Car le premier (réalisé par Joe Dante) a beau être d’une drôlerie gore nanardesque plaisante, le second est raté. Il fallait bien que Cameron se fasse la main et découvre l’univers terrible d’une industrie qui remonte dans le dos des cinéastes des films, ou demande à ajouter de la nudité gratuitement. Son premier, son moins bon.

#8. True Lies (1994)

L’entreprise est plus rigolote que le produit fini : faire un remake à 100 millions de dollars d’une comédie sans grand intérêt de Zidi est bien curieux. Mais passé cela, des séquences d’actions impressionnantes et le jeu de Jamie Lee Curtis, le film demeure un peu trop creux, voire gênant à regarder en 2022.

#7. Terminator (1984)

Avis clivant, on est bien d’accord. Force est de reconnaître qu’à partir de maintenant, on ne parlera que de bons films, voire d’excellents. Le nerf de la guerre, donc. Mais dans le lot, le premier Terminator pêche un peu. Révolution dans le monde de la SF, révélation de Schwarzenegger dans le rôle d’une vie, impact dans la culture populaire incommensurable. Certes. Mais malgré une écriture remarque, le film demeure encore un peu trop mécanique pour réussir à devenir ce que sera la suite (à savoir la perfection).

#6. Aliens (1986)

Avis encore plus clivant, mais on assume. De toute manière, passer après le plus grand film de l’histoire du cinéma d’horreur (voire du cinéma tout court) était un challenge. Et Cameron a l’intelligence de changer l’ADN de la chose, de ne pas reproduire le ton ni l’imagerie de Ridley Scott. Son Alien sera plus frontal, plus guerrier. Il va puiser dans la filiation d’un côté et dans un militarisme exacerbé de l’autre. La violence l’emporte sur le raffinement. Objectivement un grand film, mais en deçà de ce qu’il pondra par la suite.

#5. Avatar (2009)

Une révolution technique et technologique, qui souffre d’une narration manquant de subtilité portée par des personnages trop proche d’un cliché sur pattes par moments. Mais le travail est trop gros, trop grand, trop conséquent et trop important (quand bien même cela ne veut pas dire grand-chose), pour ne pas être récompensé.

#4. Avatar : La Voie de l’eau (2022)

On ne pensait pas le mettre aussi haut, mais la claque était trop forte. Il ne faut jamais sous-estimer James Cameron. Il a fait mieux qu’avec son premier. Non seulement techniquement, le film est sans défaut et d’une visibilité déconcertante en plus d’offrir un spectacle inédit, mais aussi d’un point de vue dramaturgique. Le film prend son temps, nous laisse nous promener, redécouvrir Pandora comme on ne l’avait pas encore vue et découvrir pléthore de nouveaux personnages. Il devient, étrangement, plus subtil — sauf quand on parle d’un petit Tarzan et de son papa, mais bon, personne n’est parfait… Un grand film malgré tout.

#3. Titanic (1997)

Un tournage monstrueux, un succès énormissime, et un héritage qu’on ne mesure peut-être toujours pas. Ce n’est pas que l’histoire d’une planche trop grande (par pitié, arrêtons), mais un grand récit d’amour dans un blockbuster aux effets spéciaux démesurés. On y parle de lutte des classes, de désir féminin et d’une société du progrès qui fonce droit dans le mur-iceberg. Il est encore un peu trop pris de haut par certains cinéphiles n’y voyant qu’une simple chialade comme le septième art a su nous en offrir tant. Il mérite bien cette place sur le podium, sans l’ombre d’un doute.

#2. The Abyss (1989)

Les puristes savent que c’est peut-être son meilleur (mais l’auteur de ces mots aime bien trop T2). Le fait est que c’est la brebis galeuse, le film mésestimé par excellence de James Cameron. Sans doute que l’absence d’une belle édition vidéo et le fait que le film soit moins médiatisé et mis en avant n’aide pas. Le fait est qu’autant sur le plan philosophique que sur les plans émotionnel et technologique, The Abyss est immense. Immense.

#1. Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991)

Un peu moins de premier degré et plus d’humour, comme ce qu’il tentera dans True Lies. L’importance d’une filiation face au monstre, comme dans Aliens. L’amour au cœur de séquence d’action époustouflante, comme dans Abyss ou Titanic. Une révolution (le terme ici est justifié) technologique, comme dans Avatar. Le film somme de James Cameron, à tout jamais. C’est l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand film de SF de l’histoire du cinéma. Chapeau bas.