On a classé (objectivement) TOUS les albums d’Astérix

On a classé (objectivement) TOUS les albums d’Astérix

photo de profil

Par Aurélien Chapuis

Publié le , modifié le

À l’occasion de la sortie du nouveau film Astérix au cinéma, on s’est lancé la mission (Cléopâtre ?) de classer tous les albums d’Astérix. Accrochez-vous, il y en a 39…

#39. Le Ciel lui tombe sur la tête (2005)

À voir aussi sur Konbini

Dernier véritable album d’Uderzo avec une mise en abyme assez gênante d’un combat entre style de bande dessinée avec le manga et le comics. Ça ne fonctionne pas.

#38. L’Anniversaire d’Astérix & Obélix (2009)

Album anniversaire un peu foutraque qui marque la fin d’une époque, celles des 50 ans d’Astérix et de la disparition des deux créateurs. Bourré de références mais globalement, ça fout un peu le cafard.

#37. Astérix et la rentrée gauloise (2003)

La thématique de l’école avec 14 petites histoires mais bien loin de Titeuf. On s’ennuie, globalement.

#36. La Rose et le glaive (1991)

Autre thématique de l’école avec une institutrice déter qui débarque dans le village et qui veut marier Astérix. Vaudeville un peu chiant dans sa globalité.

#35. Le Grand Fossé (1980)

On revient sur un délire La Zizanie / Le Devin avec querelles et bagarres dans le village. Bon, on connaît déjà, et en mieux. Là, ils ont juste ajouté une nouvelle version de Roméo et Juliette. Bon, ça aussi on connaît, et en mieux. Retournez voir West Side Story, l’original et la version de Spielberg, c’est bien mieux que ce fossé sceptique.

#34. La Galère d’Obélix (1996)

Pour le 30e album de la série, Obélix boit ENFIN de la potion magique mais c’est nul, pire que la fin de Lost. Il y a même l’Atlantide. Franchement : c’est non.

#33. Le Fils d’Astérix (1983)

Un bébé devant la porte d’Astérix. Trois hommes et un couffin version gauloise. Bon, ce n’est pas fou fou.

#32. Astérix et Latraviata (2001)

Vous pensiez qu’on avait fait les pires albums d’Astérix, là ? Non, il en reste, dont celui-ci, vraiment pas ouf. On ne comprend rien et il n’y a que des personnages pas intéressants. Un raté.

#31. Astérix chez les Pictes (2013)

La magie n’est plus là mais le retour des albums de “voyage” est plutôt sympa. Uderzo est toujours superviseur mais c’est le premier album qu’il ne dessine pas. On se balade en Écosse avec Conrad au dessin et Ferri au scénario. C’est OK.

#30. Astérix et le Griffon (2021)

Dernier album en date, un petit peu plus libéré que d’habitude. Le duo Conrad-Ferri fait même parfois des petites merveilles. Bon après, ça se passe dans le froid, je n’ai pas aimé.

#29. La Fille de Vercingétorix (2019)

Un album tourné vers des personnages plus jeunes : enfants et adolescents. Bon, on n’y trouve pas vraiment notre compte même si on comprend le rajeunissement de la franchise par Ferri et Conrad. Pas si mal.

#28. Le Papyrus de César (2015)

Un album méta où on apprend la genèse de l’histoire d’Astérix et comment elle est arrivée jusqu’à Goscinny et Uderzo alors qu’il n’y en avait aucune trace dans les livres de l’époque. Mis à part cette pirouette, rien de neuf à se mettre sous la défense de sanglier.

#27. Astérix et la Transitalique (2017)

Astérix et Obélix font une course de chars en visitant l’Italie. Bon rappel des meilleurs albums de la grande époque Goscinny-Uderzo avec Ferri et Conrad, un retour plutôt sympathique.

#26. La Grande Traversée (1975)

Ce voyage en Amérique est un peu au niveau du Tintin dans le même pays : un peu poussif. Clairement pas un des meilleurs avec ses dindons de Thanksgiving et ses Indiens un peu trop caricaturaux. On préfère Oumpa-Pah.

#25. L’Odyssée d’Astérix (1981)

Un de mes albums de jeunesse donc, forcément, une tendresse particulière pour sa caricature de James Bond, des conflits du Moyen-Orient dans le désert et d’autres personnages de cinéma. Le dessin est toujours parfait mais le scénario pêche un petit peu trop.

#24. Astérix chez les Belges (1979)

Dernier album de Goscinny avant son décès brutal. Après lui, le déluge. Uderzo a eu quelques très bonnes idées de scénarios mais il y a toujours un petit truc qui manque, une pointe de génie dans les dialogues ou dans les personnages. Sur ce dernier coup, Goscinny s’attaque, bien sûr, aux meilleurs amis et ennemis des Gaulois d’Aquitaine, les Belges. Grands copains mais aussi grands rivaux de la bande dessinée. Cet album est presque un hommage à tout un genre. Il y a même un clin d’œil à Hergé qui décédera quelques années plus tard. Une sorte de point d’orgue.

#23. Obélix et Compagnie (1976)

Goscinny s’attaque au capitalisme avec cet album où Obélix se découvre la bosse du commerce. Qu’est-ce qu’il vend ? Des menhirs, bien sûr, et un Romain l’aide à devenir le plus grand vendeur de menhirs de l’Histoire. Clairement Le Capital de Marx à la sauce gauloise. Manque un peu de profondeur mais un des derniers bons albums d’Astérix.

#22. Astérix chez Rahazade (1987)

Cet album est sorti quand j’avais huit ans donc, forcément, j’y vois toute mon enfance et aussi des réminiscences du Tour du monde en 80 jours de Jules Verne.

#21. Le Cadeau de César (1974)

Quand un soldat romain soûlard et méchant se retrouve à la retraite, César lui offre son lopin de terre DANS le village d’Astérix pour le provoquer. L’ivrogne le refilera à un aubergiste qui veut s’installer dans le village avec sa famille. Bien sûr, ça ne se passe pas comme prévu. Obélix tombe amoureux, Astérix fait Zorro sur le soûlard et le village retrouve son calme, bien sûr.

#20. Astérix le Gaulois (1961)

Premier album de la série, tout n’était pas encore en place, ni au dessin, ni au scénario. Mais les sangliers, le banquet, l’encerclement des camps romains, la potion magique, tout commence là. Donc forcément en milieu de classement.

#19. Astérix en Hispanie (1969)

Les voyages d’Astérix et Obélix en Europe et dans le monde sont vraiment parmi les albums les plus emblématiques et drôles tant ils jouent sur les clichés de chaque pays. Celui sur l’Espagne est un des plus caustiques avec le petit Pépé qui arrête de respirer quand il n’est pas content et qu’il faut ramener en Hispanie après sa prise d’otage par les Romains. Un beau périple.

#18. Astérix et les Normands (1967)

Les Vikings apprennent à avoir peur pour pouvoir voler. C’est presque philosophique. Au milieu de ça, Goscinny et Uderzo mettent un jeune branché biberonné à des rockstars qui ressemblent étrangement aux Beatles. Manque un peu de souffle sur la deuxième partie de l’album mais la mise en place est un régal.

#17. Le Combat des chefs (1966)

Obélix fait le zinzin à assommer tous les druides avec son menhir, tout le monde devient fou sans potion magique et Abraracourcix se lance dans un combat de boxe pour savoir qui sera le chef. Tout est fou, rien n’a de sens. Un bien bel album pour résumer l’humour fantasque et anarchiste de Goscinny.

#16. Astérix et les Goths (1963)

Ces satanés Goths veulent envahir la Gaule et Rome, des rêves de grandeur qui rappellent une histoire pas si lointaine. Toujours émerveillé par ce nombre de personnages en “ic” et la typo associée quand ils parlent. Le premier album de voyage “chez” et un des plus réussis.

#15. Les Lauriers de César (1972)

Échaudé par son beau-frère, Abraracourcix propose un défi débile : offrir le meilleur ragoût possible à son village réputé peu raffiné. Pas n’importe quel ragoût, un ragoût parfumé aux lauriers de César. Oui, c’est débile. Et voilà Astérix et Obélix à Rome pour essayer de piquer les lauriers de César juste pour les mettre dans un plat. C’est débile, c’est génial, c’est inventif, c’est un régal. Vont-ils réussir ?

#14. La Serpe d’or (1962)

Quand Panoramix a brisé sa serpe et envoie Astérix et Obélix à Lutèce pour en acheter une nouvelle. Mais ça ne se passe pas comme prévu, entre arnaques, bagarres et trafics, un petit panorama de la vie parisienne des années 1960.

#13. Astérix chez les Helvètes (1970)

Toujours en voyage, Astérix et Obélix vont cette fois en Suisse et jouent sur les clichés de la montagne, des banques et de la fondue. Attention à ne pas perdre son bout de pain ! Un des voyages les plus fun.

#12. Le Bouclier arverne (1968)

Bel album auvergnat entre cure à Vichy et recherche du bouclier de Vercingétorix. Comme d’hab, les Romains passent pour des bouffons et on se marre.

#11. Astérix en Corse (1973)

Un fromage qui pue tellement qu’il explose, des gens habillés en noir qui ne disent rien et veulent se poignarder à la moindre embrouille. Le maquis, la sieste qu’il ne faut pas déranger. Une des plus belles caricatures de Goscinny en plein milieu des années indépendantistes très fortes de la Corse.

#10. Astérix légionnaire (1967)

Astérix et Obélix s’enrôlent dans l’armée romaine pour retrouver l’amoureux de Falbala enrôlé de force en Afrique. Comme d’hab, Astérix et Obélix vont rendre les Romains complètement zinzins. Superbe critique de l’armée, du service militaire mais aussi belle image de la camaraderie.

#9. Le Domaine des dieux (1971)

Nouveau stratagème de César qui pense anéantir le village des irréductibles Gaulois grâce au progrès et à la modernité. Goscinny et Uderzo évoquent la gentrification et l’urbanisation excessives dans une fable, comme toujours très moderne. Ça grince fort.

#8. Astérix et le chaudron (1969)

Petit huis clos dans le village des irréductibles Gaulois. Un chef avare d’un village voisin ramène dans un chaudron tout l’argent qu’il doit aux Romains pour le cacher en lieu sûr et Astérix en est le garant. Bien sûr, le lendemain, l’argent a disparu. Les Bijoux de la Castafiore version Goscinny. Comme pour l’album d’Hergé, c’est une réussite.

#7. Le Devin (1972)

Superbe mise en scène cinématographique de l’arrivée d’un devin dans le village des irréductibles Gaulois. Résultat : c’est un charlatan. Belle mise en abyme des croyances et des superstitions de l’humanité, de l’inconnu et de la foi. Résultat : tout est faux.

#6. Astérix aux Jeux Olympiques (1968)

Très bonne métaphore autour du sport, des lieux mythiques de la Grèce antique et des différentes “nations” importantes de l’époque : les Thermophyles qui défilent, les Spartiates qui disent juste un mot (“SPARTE”), Rhodes avec un seul représentant (le Colosse, bien sûr), les Romains un peu nuls et UN Gaulois, toujours en outsider. Et une bonne blague sur le dopage. Est-ce qu’Astérix peut gagner sans la potion magique ?

#5. La Zizanie (1970)

Quand César découvre que sa meilleure arme contre les Gaulois, c’est les Gaulois. Avec ce bon vieux Detritus qui fout la merde dans tout le village grâce à la désinformation, à la rumeur et au chantage. La vie moderne, en somme.

#4. Astérix chez les Bretons (1966)

Goscinny s’en donne à cœur joie sur les Anglais entre pause thé, rugby et sanglier bouilli. Le flegme britannique atteint son paroxysme dans cet album aux multiples refs qui ne méritait pas cette adaptation au cinéma très plan-plan.

#3. Astérix et Cléopâtre (1965)

Sûrement l’album le plus mythique et le plus connu pour cette relation toxique entre César et Cléopâtre. Grosse dédicace à Amonbofis et au labyrinthe des pyramides. Un film animé devenu classique suivi d’un Chabat inclassable et mythique.

#2. Astérix gladiateur (1964)

Dans cet épisode à Rome, Astérix et Obélix sont immergés dans le monde du cirque, entre félins, martyrs et mises à mort. Malgré la violence de l’époque, Goscinny et Uderzo nous font rire aux éclats. Il y a du Ben Hur, du Spartacus et presque du Gladiator avant l’heure.

#1. Le Tour de Gaule d’Astérix (1965)

L’essence même d’Astérix. Tous les voyages en un seul album. On retrouve tout l’humour de Goscinny dans un road trip électrique qui écorne toutes les régions de France. Cette course aux spécialités culinaires montre vraiment le meilleur de ce que pouvait proposer Astérix avec, en bonus, la première apparition d’Idéfix. Le trio est formé. Pour le meilleur et pour le pire.