Obama, droits des femmes, skateboard… 5 choses à savoir sur le street artiste Obey (aka Shepard Fairey)

Obama, droits des femmes, skateboard… 5 choses à savoir sur le street artiste Obey (aka Shepard Fairey)

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© Obey

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

"Je pense que l’art peut aider à réveiller les gens car quand une image résonne sur le plan émotionnel, nous voulons aller au fond des choses."

Lyon se prépare à accueillir une grande rétrospective d’Obey, aka Shepard Fairey, une des stars interplanétaires du street art. L’exposition sera composée de plus de 1 000 œuvres, films et objets, du 8 mars au 9 juillet 2023 au musée Guimet.

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Cette rétrospective proposée à Lyon vise à offrir une “vision globale” de l’artiste, comme l’explique le commissaire d’exposition Jerôme Katz, lui-même créateur de centres d’art à Grenoble, Lyon et Bayonne et de différents festivals dédiés au street art. L’occasion de revenir sur cinq faits marquants de la vie et l’œuvre d’Obey.

Il a soutenu la campagne d’Obama

Artiste militant engagé contre le racisme, pour l’égalité des genres ou la défense du climat, Obey a acquis une notoriété mondiale en 2008 quand l’équipe de Barack Obama choisit pour sa campagne présidentielle son portrait solarisé du candidat, barré du slogan “Hope”, inspiré du graphisme de propagande. Initialement, le mot devait être “Progress” mais les équipes de campagne en ont finalement décidé autrement.

À l’époque, l’image devient virale, tourne en boucle sur les réseaux sociaux, se décline en posters, T-shirts et autocollants. Dans la foulée, il décline l’image avec les mots “Change” et “Vote”. On la retrouve aussi le long des rues du quartier des affaires de Chicago, dupliquée en grands bandeaux, avec la mention : “Félicitations au Chicagoen Barack Obama, président-élu des États-Unis d’Amérique.” Au total, l’artiste états-unien de 52 ans aura autoproduit 300 000 autocollants et 500 000 affiches.

Le portrait a depuis rejoint des collections prestigieuses, comme celle du musée d’art moderne de Chicago. Le poster est devenu une image iconique de la campagne d’Obama, a fait la une du Time, et l’a propulsé au rang des street artistes les plus influents.

Barack Obama l’a d’ailleurs chaudement remercié pour son soutien : “Je veux vous remercier d’avoir utilisé votre talent au service de ma campagne. Vos messages politiques ont encouragé le peuple à croire qu’il pouvait changer le statu quo. Vos images ont un effet profond sur les gens, qu’elles soient vues dans une galerie ou sur un panneau publicitaire. C’est un privilège pour moi d’avoir été l’objet de votre travail d’artiste et une fierté d’avoir eu votre soutien.”

Il a accroché un globe terrestre géant sous la tour Eiffel

En 2015, les fans d’Obey se bousculent sous la tour Eiffel quand il y accroche un globe terrestre géant de deux tonnes et de huit mètres de diamètre, à l’occasion de la COP 21, la conférence mondiale sur le climat. Avec cette œuvre gigantesque, l’artiste a renouvelé son engagement pour l’écologie.

Ses œuvres “visent à stimuler la curiosité et à pousser ceux qui les regardent à questionner à la fois le message et leur relation avec leur environnement”, explique un manifeste publié sur son site.

Il a créé une série pour soutenir la Women’s March

En 2017, sa série We the People, lancée à l’occasion de la Women’s March, soutient les revendications des activistes massé·e·s à Washington D.C. pour protester contre l’investiture du président Donald Trump.

“Je pense que l’art peut aider à réveiller les gens car quand une image résonne sur le plan émotionnel, nous voulons aller au fond des choses”, disait à l’époque l’artiste qui a percé dans le street art avec ses autocollants barrés du mot “Obey” (“obéis”).

Il vient du milieu du skateboard

En 1984, à l’âge de 14 ans, Obey commence à dessiner pour des T-shirts et skateboards. Il fait ses premières armes dans le monde du skate et signe son premier vrai autocollant en 1989, soit peu de temps après ses premiers dessins. L’autocollant qui l’a fait connaître est André the Giant Has a Posse, qui a eu le droit à sa propre campagne, intitulée Obey Giant.

Il est aussi DJ (et opère sous d’autres pseudonymes)

Explorant divers médiums comme les affiches sérigraphiées, les tableaux sur toile, les impressions sur T-shirts ou skateboard, Obey est aussi DJ dans de nombreux clubs. Et Obey n’est pas son unique pseudo. Étant diabétique, il se fait aussi appeler avec humour DJ Diabetic et Emcee Insulin.

“1001 Reasons to (dis)OBEY, The Art of Shepard Fairey”, exposition à voir du 8 mars au 9 juillet 2023 au musée Guimet de Lyon.

Avec AFP.