Le boss d’un club de Los Angeles interdit aux DJ de mixer sur ordi

Le boss d’un club de Los Angeles interdit aux DJ de mixer sur ordi

Le proprio du Cure and The Cause, Kenny Summit, n’acceptera plus les ordinateurs dans son DJ booth, préférant favoriser les mix sur platine vinyle ou CDJ.

À voir aussi sur Konbini

Jeune DJ amateur, si tu te sers de ton Mac pour mixer, tu ne pourras jamais te produire dans le club de Kenny Summit, producteur et propriétaire du Cure and The Cause, à Los Angeles. Le patron a décidé qu’il ne tolèrerait plus les DJ qui utilisent un ordinateur pour leur set, rapporte Trax Magazine. L’annonce a été faite lundi dernier sur son profil Facebook dans un post où il insiste sur l’importance de la qualité des live, au sein de son établissement. Il déclare dans son message, sur un ton d’être délicat :

“Gardez votre contrôleur dans votre berceau, ne venez pas pour bosser avec des chaussons d’entraînement. Apprenez les clés du métier d’abord.”

Il conclut son post sur une note un peu plus encourageante : “Nous ouvrons cet endroit pour mettre en valeur le talent. Montrez-nous donc votre talent.” En bref, les ordis sont bannis, au profit des mix sur platine vinyle ou station CDJ.


La lutte contre l’amateurisme

Kenny Summit sait de quoi il parle. Ancien DJ, aujourd’hui producteur, il s’est fait une place dans le milieu de la musique house, vers la fin des années 1990, en côtoyant DJ Keoki, David Mancuso, Frankie Knuckles ou encore Moby, affirme Trax. Son club, le Cure and The Cause, a ouvert en février dernier dans le centre de Los Angeles.

Cette position radicale sur la façon de mixer divise. Certains jugent cette interdiction trop sévère, d’autres l’approuvent totalement. Mais pour Kenny Summit, pas question de revenir en arrière. Interrogé par le blog Magnetic Mag, le 2 juin, il justifie plus clairement la nouvelle politique de son club :

“On rencontre un problème, souvent avec les DJ d’opening. Beaucoup d’entre eux arrivent avec un ordi, un contrôleur et ils ne connaissent que ça. Ils ne savent même pas se connecter à notre système Pioneer.”

Il finit par comparer son époque à lui, la vieille école, avec celle d’aujourd’hui, estimant que les jeunes DJ ne prennent plus le métier au sérieux :

“Aujourd’hui, les gamins semblent n’en avoir rien à foutre. Nous sommes tous immergés dans une culture qui ressemble de plus en plus à un hobby stupide auquel tout le monde peut s’adonner.”

Ainsi, comme le remarque très justement Trax, Kenny Summit part en guerre contre l’amateurisme.