De Roméo Elvis à Lord Esperanza : quand les zikos sont écolos

De Roméo Elvis à Lord Esperanza : quand les zikos sont écolos

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© Luca Thiebault

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Par Jérémie Léger

Publié le

Certains artistes ne manquent pas d'ingéniosité pour préserver la planète.

#leplastiquenonmerci, une journée France Inter et Konbini le mercredi 5 juin. Enquêtes et reportages pour mettre en lumière les personnalités qui se battent pour changer les comportements.

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À moins d’être dans le déni, nous avons tous conscience de l’urgence écologique. Malgré tout, nous sommes encore trop nombreux à rester passifs face au déclin de notre planète bleue. Fort heureusement, certaines personnalités et artistes ont choisi d’user de leur notoriété pour éveiller les consciences et nous inciter à opter pour une vie plus verte.

Au-delà d’un engagement en musique, zoom sur quelques initiatives originales d’artistes qui ont préféré trouver des solutions plutôt que d’aggraver le problème.

Roméo Elvis et le hashtag #MaGourdeÀMoi

Les canettes de soda et bouteilles en plastique ont envahi les établissements scolaires belges. Conscient du danger que ces déchets représentent pour la planète, le rappeur Roméo Elvis a lancé, début 2019, une pétition “Pour la promotion de la gourde au sein des établissements scolaires publics”.

Son message est clair : avertir des dangers des bouteilles en plastique pour l’environnement et pour la santé, et sensibiliser la jeunesse à l’utilisation de la gourde. “Il est temps de se responsabiliser face à notre consommation et surtout face à l’utilisation et à la production abusive de plastique”, prévient-il. Une pétition déjà signée par plus de 30 000 personnes.

Bien sûr, cette problématique est loin de ne concerner que nos voisins Belges. C’est pourquoi le rappeur en a profité pour inviter ses fans suisses et français à suivre ses traces au travers du hashtag #MaGourdeÀMoi. Alors, vous en êtes ?

Lord Esperanza et sa marque de vêtements écoresponsable

Suivant une irrésistible ascension sur la scène du rap français depuis trois ans maintenant, Lord Esperanza a plusieurs fois évoqué la question du désastre écologique. Il avait notamment accusé Coca-Cola de pomper les nappes phréatiques dans des pays dans le besoin. Une prise de position qui s’inscrit dans une dénonciation globale du système capitaliste et de ses dérives.

Il a fini par joindre le geste à la parole : cette année, L’Enfant du siècle, comme il aime à se faire appeler, a participé à la campagne #ChangeTaDate, un mouvement lancé par le collectif Too Good To Go pour inciter les marques à réviser leurs dates de péremption et à s’engager ainsi contre le gaspillage alimentaire. La pétition compte, à l’heure actuelle, plus de 60 000 signataires.

Toujours dans cette logique, le rappeur s’apprête à lancer une ligne de vêtements écoresponsables, qui seront faits uniquement de matériaux recyclés et d’origine européenne. Cette collection, justement sur le thème de la nature, s’appellera Paramour (du nom du label du rappeur) et sera disponible fin 2019.

Justine Mauvin et ses opérations “beach cleaning”

Ex-championne de surf, la Réunionnaise Justine Mauvin est une enfant des océans. Il n’y a donc rien de surprenant à ce qu’elle ait fait de leur préservation son combat principal.

Ce n’est pas pour autant qu’elle a abandonné sa passion pour les vagues : la sportive donne des cours de surf et, histoire de joindre l’utile à l’agréable, à chaque fin de cours, elle invite ses élèves à prendre part à des opérations de “beach cleaning”. Ensemble, ils débarrassent les plages des nombreux déchets plastiques ramenés par la mer, au Maroc par exemple.

Dans ce cadre, Justine est aussi ambassadrice de la Water Family, une association visant à protéger l’eau, les océans et à encourager la consommation responsable. En parallèle de ses multiples engagements écoresponsables, la jeune femme s’attèle à relancer sa carrière musicale avec l’arrivée imminente d’un premier album.

Shaka Ponk et son collectif The Freaks

La notoriété peut être vectrice de changements profonds : Shaka Ponk l’a bien compris. L’an dernier, Frah et ses potes ont créé le collectif The Freaks, s’engageant à réduire leur empreinte environnementale. En plus de compter parmi ses adhérents une flopée de personnalités comme -M-, Zazie, Tryo ou encore Rémi Gaillard, le collectif est soutenu par la Fondation pour la nature et l’homme (FNH).

Sur son site Internet, le collectif énumère “quelques gestes qui, si tout le monde s’y mettait, sauveraient l’Homme et la planète”. Un bon moyen de nous rappeler que ce sont bien souvent les initiatives les plus simples qui sont les plus efficaces. Mais ce n’est que le début : en ce moment même, The Freaks met tout en œuvre pour se structurer et mener des actions de terrain concrètes.

Pomme et ses initiatives éco-friendly

En voilà une qui fait justement partie du collectif The Freaks. Pour sûr que Pomme, Claire Pommet pour l’état civil, en plus d’avoir une voix envoûtante, est aussi une activiste de premier ordre en ce qui concerne les initiatives éco-friendly. Rien de plus facile pour la jeune femme, qui a grandi dans une famille très sensible aux enjeux environnementaux.

Végétarienne depuis deux ans maintenant, elle suit différents comptes Instagram qui lui ont permis de prendre de bonnes habitudes. Tri, compost et nourriture healthy rythment son quotidien, elle qui achète ses fruits et légumes uniquement chez des producteurs locaux et cultive sa propre jardinière.

Un engagement fort, qui ne se limite pas qu’à la nourriture : voilà cinq ans que la chanteuse n’a pas acheté de vêtements dans un grand magasin. “Je m’habille uniquement dans des friperies. L’industrie textile figure parmi les plus gros pollueurs. Je n’ai pas envie de cautionner ça”, confie-t-elle. Concernant son actualité musicale, son deuxième album est prévu pour fin 2019.

Corine et son engagement écolo

Révélation française de l’électro-disco, Corine se démarque grâce à sa choucroute peroxydée et à son univers musical aussi charmant que kitch. Elle a beau surfer sur la nostalgie des années 1980, cela ne l’empêche pas d’avoir conscience que l’écologie est un problème bien actuel. Dans cette logique, Corine porte en elle un engagement écolo profond.

Et comme elle ne passe pas inaperçue, c’est tant mieux ! Elle soutient notamment des mouvements comme Fermes d’avenir et Colibris, qui agissent pour le respect de la nature et la consommation durable. Dans la continuité de son action, elle a également pris part à différentes Marches pour le climat organisées à Paris.

Dans un autre registre, elle participe à l’élaboration d’un festival avec le Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants (BAAM).