La BD phénomène de Catherine Meurisse, illustratrice rescapée de l’attentat de Charlie Hebdo, va être adaptée au cinéma par Julie Lopes-Curval.
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Après le documentaire L’Humour à mort, sorti fin 2015, le cinéma continue de rendre hommage aux victimes de la tuerie de Charlie Hebdo. Alors que le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême a débuté le 26 janvier, Pyramide Productions a annoncé que La Légèreté de Catherine Meurisse, dessinatrice rescapée de l’attentat de Charlie Hebdo, sera portée sur grand écran par la cinéaste française Julie Lopes-Curval. La jeune cinéaste avait remporté la Caméra d’or à Cannes en 2002, pour Bord de mer.
Même ceux qui ne fréquentent ni les bibliothèques ni les librairies reconnaissent au premier coup d’œil cette BD phénomène délicate, où une héroïne marche seule dans un désert de couleur pastel, publiée chez Dargaud en avril 2016. Aujourd’hui, Catherine Meurisse et Julie Lopes-Curval travaillent ensemble sur un scénario ciné.
Une BD nécessaire
Mais l’histoire, on la connaît déjà plus ou moins. La Légèreté raconte l’après Charlie, du point de vue de Catherine Meurisse, hantée par la tragédie du 7 janvier 2015, où 12 personnes sont mortes, dont certains des plus grands dessinateurs de presse français. Ce jour-là, Catherine Meurisse avait échappé aux attentats parce qu’elle ne s’était pas réveillée. Lorsqu’elle arrive au siège du journal satirique, le mal est fait. Elle aperçoit juste les assassins s’enfuir.
Partagée entre culpabilité, colère et tristesse, le seul moyen qu’elle trouve pour avancer et se reconstruire est de coucher sur une feuille, avec un trait minimaliste, ses idées noires, comme Luz avec Catharsis. Sa thérapie a fini par accumuler les dessins et à se transformer en un récit, qui la fait voyager pour retrouver le calme et la sécurité au bord de l’océan, à Rome et dans d’autres décors symbolisant toujours la renaissance.
La Légèreté, est finalement un titre tendre et doux pour parler d’un sujet sombre. Espérons que le film soit à la hauteur de cette sublime BD, que l’auteure présentera au festival d’Angoulême, jusqu’au 31 janvier.