“Le meilleur son pop de la décennie” : Houdini de Dua Lipa est sorti et c’est une vraie dinguerie

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“Le meilleur son pop de la décennie” : Houdini de Dua Lipa est sorti et c’est une vraie dinguerie

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© Tyrone Lebon

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Par Flavio Sillitti

Publié le , modifié le

C’est officiel : Dua Lipa a encore sauvé la pop.

Préparez-vous à l’entendre tourner, celle-là. Dua Lipa entame enfin sa nouvelle ère musicale et dévoile le premier extrait de son troisième album tant attendu, qui fait suite au succès de son Future Nostalgia en 2020. Annoncé sur les réseaux dans des posts cryptiques et mystérieux, ce premier single s’intitule “Houdini”, est produit par Kevin Parker de Tame Impala et, sur base des premières secondes partagées plus tôt cette semaine, a déjà été décrit comme “le meilleur son pop de la décennie” par les fans.

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Le morceau s’ouvre sur des percussions couvertes, au loin, annonciatrices de quelque chose de chaud et brûlant. “Okay” susurre Dua, qu’on pourrait facilement traduire par “Allez, je sauve la pop” au vu de ce qui suit. Les battements de basse sont lâchés, confus et dynamiques, tandis que de généreux synthés gras confèrent au début du morceau toute la magie seventies promise par la chanteuse ces derniers mois. Nous y sommes : la nouvelle ère de Dua Lipa est lancée, et le monde n’est pas prêt pour la claque qui se prépare.

Le texte débute sur un malicieux “I come and I go” (Je viens et je pars”), dont le double sens libidineux amorce le propos du morceau. Dua Lipa chante la volatilité, la liberté aussi, et utilise la figure du magicien Houdini pour symboliser cet esprit libre, en quête d’une bonne raison de rester. “Catch me or I go, Houdini” (“Attrape-moi ou je m’en vais, Houdini”). Dans un communiqué, Dua Lipa raconte : 

“Ce titre représente les moments les plus légers et les plus libres de mon célibat. […] C’est ce sentiment à 4 heures du matin lorsque la nuit touche à sa fin, que l’on est un peu en sueur mais que l’on ne veut pas que la fête se termine.”

“Houdini” ose une structure qui ne délimite pas clairement son refrain, et joue sur un crescendo galvanisant qui éclate sur un bridge jubilatoire de synthé aux accents psychedelia irrésistibles, qui constitue le vrai cœur battant du single. Le clip, réalisé par Manu Cossu et le directeur de la photographie André Chemetoff, reflète l’énergie fiévreuse du morceau, avec des réminiscences de Madonna dans la salle de danse du clip “Hung Up”.

Mais pourquoi c’est si bon ?

Déjà, parce que c’est Dua Lipa. Sa voix et son charisme suffisent à donner corps et consistance à ce premier single, mais le vrai secret d’un tube pop comme celui-là, c’est l’entourage. Et s’il y a bien une chose que Dua sait faire aujourd’hui, c’est s’entourer. En 2018, alors qu’elle est interrogée sur sa collaboration de rêve, la Britannique confie qu’elle rêverait de collaborer avec Kevin Parker, tête pensante du projet Tame Impala. Cinq ans plus tard, voilà qu’il produit le lead single de son troisième album. Croire en ses rêves !

Kevin Parker insuffle à l’univers de Dua la délicieuse psychedelia qui permet au single de tirer son épingle du jeu dans la soupe pop actuelle, et offre surtout un bridge éclatant sur lequel l’influence de Tame Impala est aussi évidente que délicieuse. Danny L Harle, membre tutélaire du collectif PC Music et producteur prodige de l’hyperpop, s’invite également sur la production. Sur l’écriture du morceau, on retrouve Caroline Ailin, collaboratrice pérenne de Dua derrière les tubes “New Rules” ou “Don’t Start Now”, et finalement Tobias Jesso Jr., qu’on a pu apprécier sur les pépites d’Harry Styles, d’Adele ou de FKA Twigs. Vous l’aurez compris : du (très) beau monde, que l’on retrouvera également sur le reste de l’opus.

“Une grande partie de cet album a été écrite dans ces moments joyeux de chaos absolu et sur la manière dont j’ai traversé le monde avec légèreté et optimisme, quelle que soit l’issue”, explique Dua.

Dans l’ensemble, on ne s’éloigne pas radicalement de la palette dansante et festive de Future Nostalgia. Mais le disco du précédent disque laisse place à une atmosphère plus expérimentale, moins glossy et brillante, pour nous plonger au cœur des warehouses bétonnées et suantes où se mêlent les corps et les désirs. Le premier extrait de ce troisième album n’annonce en tout cas que du bon pour le reste, qui sortira en 2024, et nous prouve que même sans boule à facettes, Dua Lipa n’a pas fini de faire danser la planète entière.