“J’étais l’enfant esclave de Die Antwoord” : le témoignage choc de Tokkie, enfant adoptif du groupe culte

“J’étais l’enfant esclave de Die Antwoord” : le témoignage choc de Tokkie, enfant adoptif du groupe culte

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Par Timothée Van Poecke

Publié le

Exposition à la pornographie, violence, rituels… "Tokkie" raconte son enfance au sein du couple et duo sud-africain composé de Yolandi et Ninja.

Aujourd’hui âgé de 20 ans, sans ressource et de retour dans le quartier pauvre de Vrededorp à Johannesburg, Gabriel “Tokkie” du Preez a révélé les détails de son enfance sordide au côté du groupe Die Antwoord, groupe de hip-hop rave sud-africain iconique des années 2010.

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Waddy “Ninja” Jones et Anri “Yolandi Visser” du Toit ont adopté Tokkie à l’âge de 9 ans et d’après les propos du jeune homme pour News24 : “Ils m’ont fait sentir que j’étais en fait un esclave. Ils m’ont adopté pour être un esclave. Ils m’ont fait sentir que je n’étais pas vraiment aimé.”

Une interview choc de 44 minutes a été dévoilée sur YouTube par Ben Jay Crossman, ancien réalisateur de Die Antwoord, dans laquelle Tokkie raconte tout ce qu’il aurait vécu, avec sa sœur, elle aussi adoptée par le groupe. Voici quelques-unes des différentes accusations portées par Tokkie :

  • Ninja et Yolandi Visser auraient emmené Tokkie et sa sœur dans une clinique privée pour leur faire une prise de sang, utilisée ensuite pour des rituels.
  • Quand Tokkie avait 11 ans, Ninja lui aurait montré un clip vidéo pornographique que lui avait envoyé une de ses anciennes petites amies sur son téléphone portable.
  • Ninja et Yolandi Visser auraient félicité Tokkie après l’avoir vu poignarder son frère aîné avec un couteau dans leur maison à Johannesburg. Le groupe a imité la scène, en utilisant des enfants, dans un clip sorti en 2019.
  • Ninja aurait encouragé la sœur mineure de Tokkie a se déshabiller devant le groupe et à les rejoindre nus dans le sauna, accompagnés d’autres adultes nus.

En réponse à une liste détaillée des accusations portées contre eux, la seule réponse de Die Antwoord, par l’intermédiaire de leur agent Scumeck Sabottka, a été la suivante : “Die Antwoord n’est pas d’accord avec les déclarations de Tokkie.”

Ninja a déjà été accusé d’abus sexuels, de trafic humain et de “revenge porn” en 2019 par Zheani, une rappeuse australienne. Une affaire dont on n’a plus vraiment entendu parler depuis. Reste à voir ce que ce nouveau témoignage aura comme conséquences sur Die Antwoord.