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La chaleur et la splendeur d’un strip club de Houston documentées dans les photos d’Adrienne Raquel

La chaleur et la splendeur d’un strip club de Houston documentées dans les photos d’Adrienne Raquel

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© Adrienne Raquel

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Par Lise Lanot

Publié le

La photographe Adrienne Raquel célèbre les danseuses de l’Onyx, strip club de sa ville natale, dans une ode toute en paradoxes au pouvoir féminin.

À Houston, le strip club Onyx se plaît à se décrire comme le “plus grand Gentlemen’s Club urbain du sud-est des États-Unis” où se pressent “les meilleurs DJ” de Houston et leurs mix rap et hip-hop. Une autre particularité ? Les danseuses ne se déshabillent pas forcément. “Les performeuses y négocient ce que ‘strip-teaseuse’ signifie pour elles”, note la maison d’édition Damiani, qui publie un livre regroupant les images d’Adrienne Raquel.

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Originaire de Houston, la photographe a voulu mettre en lumière les danseuses de l’Onyx et faire honneur à leurs performances à travers des images puissantes. Son livre enchevêtre des portraits de danseuses en plein show et des gros plans, façon natures mortes ; sur leurs talons ancrés dans les podiums ; leurs mains encerclant d’épaisses liasses de billets ou enlaçant la barre.

© Adrienne Raquel

Pleines de mouvement, de couleurs luisant dans l’obscurité et d’intenses regards et gestes captés sur le vif, les photographies ont un impressionnant potentiel cinématographique. Adrienne Raquel transforme le club en un lieu de tous les possibles, hors du temps, où les danseuses ont les pleins pouvoirs. Pleins phares sont placés sur elles, et elles seules : le public est invisible, comme s’il n’existait plus que les artistes et leur relation avec la photographe.

Habituée aux gros plateaux commerciaux (elle a, entre autres, travaillé pour Lancôme, a immortalisé Rihanna, Travis Scott ou encore Lewis Hamilton), Adrienne Raquel est ici décidée à poser son style, son regard et son empreinte sur un écosystème maintes et maintes fois convoqué par la culture populaire.

Pas question ici de victimiser les danseuses, de culpabiliser le public ou d’ouvrir un débat. La diversité des clichés suffit à clore tout débat et à faire entrer le public dans ce monde fait de paradoxes, entre intimité et liasses de billets ; sensualité et business ; où on ne sait jamais plus bien qui domine.

© Adrienne Raquel

© Adrienne Raquel

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© Adrienne Raquel

Le livre Onyx, de la photographe Adrienne Raquel, est disponible en précommande aux éditions Damiani.