J’ai construit un énorme château Lego sur mes heures de travail pendant que mes boss sont en vacances

J’ai construit un énorme château Lego sur mes heures de travail pendant que mes boss sont en vacances

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(© Konbini)

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Par Pharrell Arot

Publié le

On théorise la "newstalgie" à l’aide de 4 514 petites briques.

Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 11 août 2022.

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Le 1er juillet 2020, Lego visait droit dans mon petit cœur de trentenaire avec la mise en vente d’un drôle de set baptisé “Les Pirates de la baie de Barracuda“. Ce set, vendu dans une boîte jaune, comme celles des années 1990, n’était absolument pas dédié aux enfants, mais aux grands dadais comme moi, ceux qui, une fois devenus grands, sont prêts à casser leur tirelire pour revivre quelques heures d’un presque oublié matin de Noël.

Alors quand, au début de cet été, Lego a remis le couvert avec deux sets inspirés de classiques des années 1990, j’ai contacté la marque, qui m’a gentiment envoyé un petit trésor : la gigantesque boîte baptisée “Le Château des chevaliers du Lion“, commercialisée depuis le 8 août. Pour vous, ce n’est peut-être qu’une grosse boîte de Lego, mais, pour moi, c’est une dizaine d’heures allongé sur la moquette de l’appartement de ma maman à revivre le 25 décembre 1993.

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Imaginé pour les 90 ans de Lego, ce gigantesque set reprend les codes des différentes itérations médiévales de la marque depuis la fin des années 1970. Ici, un Easter egg en référence au premier château – tout jaune – de la marque, là un emblème des chevaliers de la fin des années 1980, et ce, déroulé en deux manuels de plus de 200 pages chacun pour construire la bête.

Un shot de jeunesse qui a un prix – 399,99 euros –, mais, à l’heure où les simples manuels et autres catalogues Lego de ces années-là s’arrachent pour plusieurs dizaines d’euros sur eBay, ce château est la définition même de la “newstalgie” que les jeunes adultes s’arrachent, prêts à y engloutir leur pouvoir d’achat.

Car, plutôt que de la jouer entièrement vintage, Lego joue aussi du modernisme : les chevaliers sont devenus des chevalières, les techniques de construction sont bien plus poussées, et la façon d’envisager le montage – avec des sachets numérotés pour éviter de fouiller dans une caisse à la recherche de la bonne pièce des heures durant – permet de simplement s’amuser tout du long sans longues tâches répétitives.

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Pendant la douzaine d’heures de construction (sans doute un peu moins si vous êtes un expert en Lego), je n’ai cessé d’être émerveillé par les détails et les références à un temps de nos vies où l’insouciance était reine.

Certains s’offriront une réédition Blu-ray d’un film d’adolescence alors qu’ils n’ont même pas de lecteur Blu-ray. D’autres dépenseront une somme peu avouable dans une paire de baskets pour la mettre sur une étagère. Et moi, je continuerai à rêver devant ces rééditions de Lego, à commencer par ce formidable vaisseau Galaxy Explorer.

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En attendant de craquer votre PEL en petites briques, vous pouvez retrouver une géniale expo pour les 90 ans de la marque jusqu’au 25 septembre à la galerie Joseph à Paris.

PS : Marie, c’était pour l’amour de la titraille hein, ce château a évidemment été entièrement construit devant des redifs nocturnes de Camping Paradis.