Le documentaire Jaco, projeté à Los Angeles le 22 novembre prochain retrace la vie du légendaire bassiste jazz Jaco Pastorius, mort en 1987.
Jaco Pastorius, pour quiconque à déjà tenu un instrument à cordes entre ses mains, est confortablement assis dans le sofa moelleux du Panthéon de la musique moderne. Bassiste génial, membre du groupe de jazz mythique Weather Report, il incarne à lui seul l’évolution de l’instrument d’un rôle d’accompagnateur timide à celui de soliste extraverti. Bipolaire, junkie et alcoolique, il meurt en 1987, à 35 ans, après plusieurs années passées entre la rue et les hôpitaux psychiatriques.
Un don presque surnaturel pour la musique, une trajectoire de vie aux airs d’accident de la route et une influence déterminante sur la musique moderne : Jaco Pastorius remplit toutes les conditions du cahier des charges de la canonisation musicale.
Et c’est Robert Trujillo, bassiste de Metallica, qui joue les entremetteurs entre le défunt bassiste et la reconnaissance publique en lui consacrant un documentaire, Jaco, bâti sur un kaléidoscope de témoignages des grands musiciens contemporains (Herbie Hancock, Flea, Wayne Shorter ou encore Joni Mitchell) influencés par le maître de la basse fretless. Le projet, débuté en 2012, sortira en salles cet hiver après une première projection le 22 novembre à Los Angeles, et sera suivi d’un album inédit. Pour que le bassiste le plus siphonné du vingtième siècle passe enfin à la postérité qu’il mérite.
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