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Du 2 au 8 novembre, le Festival Cinéma et Droits humains s’installe dans les salles du Reflet Médicis, à Paris. Un cinéma engagé qui redonne à l’être humain une place centrale.
Le Festival Cinéma et Droits humains se tiendra au Reflet Médicis (dans le 5e arrondissement de Paris), un cinéma indépendant d’art et d’essai dans le charmant quartier de la Sorbonne. Quelques militants parisiens d’Amnesty International France ont monté ce festival de cinéma humaniste qui célèbre cette année sa septième édition.
Tous convaincus que le septième art est capable d’éveiller les consciences, ils ont su dénicher les réalisateurs du monde entier, sensibles aux urgences et détresses de nos diverses sociétés.
Une programmation constituée de six longs-métrages, chaque fois suivis d’un débat et de huit courts-métrages qui se verront décerner quatre prix : celui du public et du jury ainsi que le prix spécial des Droits humains et le Prix du jury de blogueurs.
Alerter les consciences
Comment se reconstruire après une guerre ou un viol ? Peut-on survivre dans un environnement néfaste, où l’air que l’on respire s’avère être un poison ? Quels sont les rêves et les espoirs des pauvres qui travaillent dans les égouts ? Quel destin est réservé aux enfants de narcotraficants lorsque la police débarque ? Qui sont ceux qui s’enrichissent avec la guerre, préférant compter les millions de dollars qui s’amassent plutôt que les pertes humaines ?
Sur une tonalité comique ou plus poignante, à travers une fiction ou un format documentaire, en plus de deux heures ou en trois minutes chrono, le festival propose une programmation éclectique en veillant à donner aussi bien la parole à des réfugiés politiques qu’à des petits représentants de commerce, sur lesquels nous ne nous retournerions même pas.
Chaque histoire apporte quelque chose
Partant du postulat que chaque individu, modeste anonyme, victime de son propre système, a quelque chose à nous apporter avec son histoire, le festival rappelle que le cinéma n’est pas que du divertissement. Il a, aussi et surtout, une visée didactique. C’est justement à travers ces quelques jours que resplendit le cinéma engagé, comme un art salvateur.
Débats et avant-premières
Pour la soirée d’ouverture, découvrez en avant-première Le Client, un film d’ Asghar Farhadi, qui a fait sensation à Cannes. Après cette projection illustrant les difficultés d’un couple, un débat aura lieu avec Asal Bagheri, une spécialiste du cinéma iranien.
Toujours dans les avant-premières, A Syrian Love Story, à ne pas manquer non plus, un documentaire réalisé sur cinq ans. Sean Mcallister a suivi Raghda et Amer, qui forment à eux deux une famille détruite par la dictature de Bachar al-Assad :
On vous conseille aussi, le petit court-métrage d’Ena Sendijarevic qui suit une jeune famille de réfugiés bosniens essayant de s’adapter aux Pays-Bas, leur nouvelle terre d’accueil.
Le festival se terminera, juste avant la remise des prix, avec un film de Mahamat-Saleh Haroun, Hissein Habré, une tragédie tchadienne qui s’intéresse aux survivants du régime de Hissein Habré, dictateur arrêté en 2013 au Sénégal et soupçonné d’être responsable de la mort d’environ 40 000 personnes. Un documentaire qui illustre un traumatisme qui a marqué l’histoire de l’Afrique.
Toutes les projections auront lieu à 20 h 30, retrouvez les informations juste ici.