Et si… une vidéo de 1949 vous apprenait tout ce qu’il y avait à savoir sur la composition d’une photo ?

Et si… une vidéo de 1949 vous apprenait tout ce qu’il y avait à savoir sur la composition d’une photo ?

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© Bert Hardy/Picture Post/Getty Images

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Par Lise Lanot

Publié le

Règle des tiers, équilibre des éléments, expérimentation des cadres… On est clairement old sur ce coup mais cette vidéo de 10 minutes saura aiguiser votre œil.

Les appareils photo ont bien changé depuis les années 1950. De lourds boîtiers argentiques réservés à une petite partie de la population, nous sommes passé·e·s à des objectifs surpuissants, lovés dans la plupart de nos poches. Et pourtant, il semble que la technique et, surtout, l’œil des bonnes photographies n’aient pas tant changé en près de 75 ans.

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C’est en tout cas ce que semble affirmer une vidéo, repartagée par la chaîne DIYExtravaganza et repérée par PetaPixel, qui proposait en 1949 des conseils, toujours d’actualité, sur la composition photographique. La voix off du court programme n’y va pas par quatre chemins, rappelant tout de go que ce n’est pas tant le sujet d’une photo qui fait son intérêt, mais plutôt sa composition, qu’il définit comme étant “le résultat de l’arrangement des éléments dans une photo”. Pour le narrateur, une photo est “composée de quatre éléments : des lignes, des masses, des tons et contrastes, et un cadre” et il est impératif que ces éléments s’équilibrent.

La vidéo présente plusieurs exemples d’équilibre : en symétrie, par exemple, mais aussi entre “le vide et le plein”. Pour habituer son regard à ces équilibres, le narrateur conseille d’“étudier des bonnes photographies” et de jouer avec les cadres. Sont donnés des exemples où le cadre est décalé, agrandi ou zoomé afin que le public comprenne qu’une même scène peut devenir une bonne ou une “mauvaise” photo en un simple recadrage.

La vidéo traite également de la célèbre règle des tiers qui “permet au sujet de raconter l’histoire”. “Si cette photo était simplement divisée en son milieu, le résultat ne serait ni plaisant, ni intéressant”, assène la voix à propos d’une photo où la ligne d’horizon se trouve au tiers inférieur de l’image – rappelant les conseils prodigués par le personnage de John Ford dans The Fabelmans.

Enfin, le narrateur conseille de parfois intégrer un cadre directement dans l’image – qu’il s’agisse d’un parapluie entourant un visage, d’un encadrement de porte autour d’une silhouette ou d’un premier plan flou enveloppant un arrière-plan net.

Mais le plus important, on ne le dira jamais assez, consiste bien à expérimenter et à se rendre compte qu’une scène de notre réalité en trois dimensions sera photographiée d’une multitude de façons par une multitude de regards : “Il y a assez de choses à photographier dans un kilomètre pour toute une vie”, cite la fin de la vidéo avant d’exhorter le public à “briser les règles, à condition d’avoir d’abord appris à les maîtriser”.