En neuf minutes chrono, Blow Up décrypte le cinéma de Jean-Luc Godard

En neuf minutes chrono, Blow Up décrypte le cinéma de Jean-Luc Godard

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Par Manon Marcillat

Publié le

Il est l’heure de revoir cette vidéo qui lui rend un bel hommage.

À l’occasion de la sortie du Redoutable de Michel Hazanavicius en 2017, dans lequel Louis Garrel incarnait Jean-Luc Godard, Blow Up tentait de décrypter le réalisateur franco-suisse en neuf minutes. Hier, mardi 13 septembre, Godard est mort à l’âge de 91 ans en ayant recours au suicide assisté, suite à de “multiples pathologies invalidantes”. Il est donc l’heure de revoir cette vidéo qui lui rend un bel hommage.

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Celui qui commença sa carrière dans les années 1950 comme critique de cinéma réalisera près de cent films en près de soixante ans, des chefs-d’œuvre et des succès populaires, comme Le Mépris, Pierrot le Fou ou À bout de souffle, qui fit plus de 2 millions d’entrées en France et resta dix-sept semaines à l’affiche aux États-Unis.

Au cours de sa carrière, Jean-Luc Godard fera tourner les plus grands, comme Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Gérard Depardieu, Michel Piccoli, Brigitte Bardot, et surtout sa muse, Anna Karina, à sept reprises. Des acteurs et des actrices qui se sont beaucoup touchés et regardés à l’écran, car le cinéma de Godard était un cinéma du lien.

Ses réalisations sont aussi faites de nombreuses trouvailles et inventions stylistiques, comme la très célèbre apostrophe aux spectateurs de Belmondo dans À bout de souffle. Immense influence pour le septième art, Godard a souvent mis le cinéma en abyme dans ses films, au travers d’affiches ou des très nombreuses salles de cinéma, lieux godardiens par excellence, dans lesquelles on se retrouve, on s’embrasse ou on pleure. À plusieurs reprises, il glissera des références à François Truffaut, son compagnon de route avec qui il passera de l’amitié à la haine.

Mais en dehors du cinéma, le réalisateur rendra souvent hommage aux autres arts dans ses films : il filmera les musiciens au travail, il convoquera la peinture, et il nourrira un véritable amour pour l’écrit et la littérature. On lisait partout, tout le temps, chez Godard, et “la musique [passe] après la littérature”, selon Jean-Paul Belmondo dans Pierrot le Fou. Adieu au langage, sorti en 2014, fut son dernier long-métrage.