À voir aussi sur Konbini
Même si les productions de cet album sont aériennes et que le rappeur garde le ciel comme perspective (“Dans le ciel”, “Prendre l’air”), le projet reste imprégné d’une obscurité palpable incarnée par les notes de piano lancinantes (“La Cage”) mais surtout par le rap et le flow de l’artiste qui forcent, comme un poids accroché à un ballon d’hélium, à garder les pieds sur terre rappelant la réalité de la vie, (“la vie, c’est pas un snap”, “la vie, c’est pas les sims“…)… qui passe fatalement par la mort (“J’ai l’impression que je vais mourir jeune”).
Pour trancher avec les beats lents de ses productions, Josman assène un rap haché et amer qu’il découpe avec précision. Et souvent en triptyque. Sûrement influencé par les productions américaines actuelles, Josman use et abuse des ad-libs (“Skrrr !”) qu’il multiplie par trois, comme il divise ses phrases, ses syllabes ou ses titres de paroles (“Puff Puff Pass”). Trois comme les trois zéros de 000$, mais aussi comme le numéro de cette mixtape qui est la troisième que Josman sort et qui sera sûrement celle du succès. En espérant que ce chiffre lui porte bonheur.