Voilà plusieurs années que l’actrice Emma Watson se fait de plus en plus discrète, et ce n’est véritablement pas un hasard. Après avoir déclaré, il y a quelques mois, ne pas être très “heureuse” avec sa carrière et la manière dont elle la vivait au quotidien, celle qui s’est fait connaître avec le rôle de Hermione Granger dans la saga Harry Potter a accepté de se livrer à Vogue sur sa nouvelle vie, loin des plateaux de cinéma et des projecteurs.
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Après avoir suivi des cours d’écriture et monter sa propre pièce de théâtre, elle confie : “Je suis tellement contente de l’avoir fait parce que j’ai ce sentiment d’accéder à ma propre voix, à mon propre espace de création et à une forme de souveraineté que je ne pense pas avoir eue auparavant – plus autonome”.
“Choisir de retourner écrire, étudier et passer derrière la caméra était terrifiant pour moi parce que je ne l’avais jamais fait auparavant. J’ai toujours été devant la caméra, j’ai toujours été actrice”.
À propos de sa carrière, débutée prématurément à l’âge de 9 ans pour la saga Harry Potter, elle exprime un ressenti doux-amer, et le mirage que peut provoquer Hollywood. Non, on n’est pas forcément heureux, même avec une carrière florissante, dit-elle. “Je suis aux premières loges [avec] certaines des personnes qui ont le mieux réussi, les plus belles et les plus incroyables au monde. Et lorsque vous occupez cette position, il devient très, très clair qu’absolument aucun niveau de réussite ne vous rendra heureux ou épanoui si vous n’aimez pas qui vous êtes ou n’appréciez pas ce que vous faites quand personne n’est en train de vous regarder”.
Un sentiment qu’elle avait déjà exprimé, il y a quelques années. Emma Watson, la plus jeune de l’équipe sur le plateau, s’apprêtait à tourner Harry Potter et l’Ordre du Phénix, le cinquième volet de la saga, réalisé par David Yates, lorsqu’elle a voulu tout plaquer. L’actrice avait retrouvé son journal intime de l’époque dans lequel elle écrivait qu’elle se sentait “très seule” et “pas heureuse”, à ce grand tournant de sa vie. “Je pense que j’étais effrayée. Je ne sais pas si vous avez déjà ressenti ce moment de basculement où tu te dis ‘c’est pour toujours maintenant’”, disait-elle.
Dans sa récente interview accordée à Vogue, elle est également revenue le manque de contrôle et de “prise” durant sa carrière sur les différents projets auxquels elle a participé. “C’était très difficile de devoir être le visage et le porte-parole de choses pour lesquelles je n’avais pas la possibilité d’être vraiment impliquée”. Quant à un retour au cinéma, elle ne l’exclue pas, mais pour l’heure : “Là où j’en suis aujourd’hui, je n’échangerais cela contre rien au monde”.
