Après Frida Kahlo, Van Gogh, Cézanne et Kandinsky, c’est au tour de Marc Chagall (1887-1985) d’avoir droit à son exposition immersive à l’Atelier des lumières. Si ses œuvres ont déjà été exposées entre les murs de l’institution parisienne dans le show collectif “Voyages en Méditerranée”, “Chagall, Paris – New York”, visible jusqu’au 7 janvier 2024, revient brillamment sur la carrière du célèbre peintre.
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Villes symboles de l’art moderne, Paris et New York sont aussi des marqueurs forts dans la carrière de l’artiste russe, qui a nourri son travail de chacune des villes dans lesquelles il s’est installé. À Paris, où il arrive en 1911 avant d’être naturalisé français des années plus tard, Marc Chagall découvre les mouvements cubiste, fauve et futuriste, et expérimente une lumière et des couleurs d’une intensité nouvelle. Dans un atelier de la cité d’artistes La Ruche, dans le 15e arrondissement, l’artiste côtoie des peintres, sculpteur·se·s, poètes et metteur·se·s en scène.
À New York, où il s’exile au début des années 1940, son exploration artistique prend une nouvelle dimension. Au cœur des gratte-ciels impressionnants et d’immenses avenues, Chagall découvre une architecture jusque-là inconnue et appréhende l’espace autrement. Dans le dynamisme caractéristique de la ville, il s’essaie à d’autres pratiques artistiques dont la mosaïque, la sculpture, le collage, le vitrail ou encore la scène.
© Culturespaces/E. Spiller
Une monumentale rétrospective 2.0
Indépendant de tout mouvement pictural bien qu’il se rapproche du surréalisme et du néoprimitivisme, Chagall est ainsi l’auteur d’une œuvre aussi riche que majestueuse. Fidèle à cette exploration révolutionnaire, l’Atelier des lumières immerge le public dans une rétrospective multimédia dont l’institution a le secret, bercée par les drames de l’époque et les thèmes propres à l’imaginaire de l’artiste.
On retrouve le folklore russe, le bestiaire fantastique, les sujets bibliques, les fables, les personnages du cirque, sans oublier des références à New York, à Paris et aux paysages ruraux français. L’ensemble de son œuvre, mise en scène par l’artiste numérique Gianfranco Iannuzzi, est rythmé par de la musique classique, klezmer et jazz afin de mieux plonger dans les influences du peintre.
“Créer un environnement sensoriel, musical et visuel, interactif ; sublimer des lieux exceptionnels par l’art numérique, voilà comment je pourrais résumer ma démarche qui immerge le public au cœur d’une œuvre dont il est lui-même acteur”, détaille le metteur en scène de l’exposition. L’occasion de redécouvrir l’un des plus grands artistes de l’histoire de l’art, en s’immergeant littéralement dans ses toiles et l’imaginaire qui les a fait naître.
Bella Chagall posant pour le Double portrait, 1925, Paris. (© Archives Marc et Ida Chagall, Paris/Adagp, Paris 2023)
L’exposition “Chagall, Paris – New York” est à voir jusqu’au 7 janvier 2024 à l’Atelier des lumières, à Paris.
